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    Partir avant de s'effacer

    La Souris
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    Message par La Souris Dim 1 Juin - 15:10

    Etrange sensation...
    Je n'arrivais à éprouver ni joie, ni peine en sortant de la tente de l'Ugakta'r*. Tout me semblait entouré d'une légère brume, comme si j'étais ici sans réellement l'être.
    Machinalement je me dirigeais vers Netra pour lui annoncer ma décision. Je savais qu'il ferait de même, il n'était resté que parce que j'étais là.

    Je m’engouffrais dans la tente des Trail'r* pour préparer mes affaires, la tête pleine de souvenirs, de constats, et pourtant tout me semblait si lointain... étonnamment lointain.
    Avec ce sentiment de recul, j'avais presque l'impression de mieux comprendre ma décision, et pourtant ces choses là je les savais depuis longtemps même si c'est hier qu'elles m'avaient -une fois de plus ? une fois de trop ?- explosées à la face.

    Je ne m'étais jamais sentie chez moi au sein de la Horde, un peu comme prisonnière d'un choix qui était mien, mais sans savoir m'en défaire. Je m'entêtais, je persistais, j'espérais... j'avais eu tort.
    Moi, fille du désert, je pensais que cette horde aurait su avec le temps m'apporter une partie de ce que j'avais perdu avec la disparition du clan du Vent du Nord. Les vents m'avaient sûrement soufflé leurs conseils sans que je ne sache les entendre... et j'insistais. J'insistais à essayer de comprendre cette horde, à apprendre leurs règles si différentes de tout ce que j'avais connu, à intégrer leur vie.
    Un jour je faisais cet effort, le lendemain je me braquais... J'avais peur sans doute, je n'arrivais pas à me plier à leurs règles sans me perdre moi-même. Où était passée cette femme fière, respectée qui plus est, qui s'avançait tête haute sur le dos d'un cheval ? Je ne voyais là qu'une fille dont la nuque se courbait un peu plus chaque jour au risque de se prendre le fouet.
    Le fouet... jamais je ne l'avais entendu siffler auparavant, jamais avant qu'il ne rencontre le dos de mon frère... et je m'en voulais tant. Sans cet entêtement il aurait évité un tel traitement. Ce sifflement à vous glacer le sang...
    Je m'effaçais un peu plus chaque jour...
    Pourquoi étais-je restée si longtemps alors que mes valeurs s'en trouvaient chaque jour piétinées ? Un Trail'r ne peut être fier, un Trail'r ne peut avoir de l'honneur envers ses propres principes, ni envers les autres... Un Trail'r doit obéir et se taire, même face à la connerie... Et pourtant je les entends encore me rabrouer lorsque je leur avais dit, deux jours après mon arrivée, que je ne me sentais pas libre. Quelle liberté y a-t-il à ne pouvoir faire ce que l'on veut ? A devoir courber l'échine à chaque claquement de doigt ? A se trouver dépossédé de tout bien et attendre sagement les miettes que les lions voudraient bien nous laisser ? Nous n'étions même plus les chacals, nous étions les mouches, les vers dévorant les restes d'une carcasse, rien de plus.
    Et pourtant je l'avais compris depuis longtemps...

    Et peu à peu, ma personnalité, et surtout le but que je poursuivais depuis mon enfance, s'envolaient et s'effaçaient... comme le vent balaie les sables du désert.
    Ce n'était pas là la place d'une fille de grande lignée. Mon père, mes ancêtres... seigneurs des chevaux, j'imagine que vous avez honte de ce qu'il reste de votre famille. En me soumettant ainsi plutôt que saisir ma liberté, j'ai sans doute salit votre nom.

    Mes pensées se dirigèrent un instant vers Droz'hat... celui qui était indirectement responsable de ma décision. Ses mots, qui ne m'étaient pas destinés, m'avaient une fois de trop fait réaliser que je ne pourrais pas survivre ici sans oublier tout ce que j'étais. Je n'arrivais toujours pas à comprendre comment lui avait pu en un claquement de doigts oublier tous nos principes pour s'attacher à ceux de cette horde, si différents des notre. Comment avait-il pu changer si vite, au point de lever en premier la main sur une femme, presque une enfant, pour de simples mots... et en partant d'une discussion sur Batek* ? Jamais il n'aurait fait une chose pareille chez nous.

    Alors que j'équipais Zoun en attendant Netra, mon regard se dirigea vers la tente de l'Ugakta'r. Je revoyais encore sa déception lorsque je lui avais annoncé mon souhait de partir. Il semblait peiné, perdu. Au fond, je devais bien avouer que ça m'attristait un peu de lui faire ça, je sais qu'il comptait beaucoup sur moi. Je sais qu'il voulait que je sois sa Tukta'r* et que pas plus tard qu'hier je lui avais dit que je ferai l'effort qu'il me demandait, afin de l'aider dans les temps à venir. Parole que je ne tiendrai pas...

    Netra et lui sortirent alors, et Cornelia, bannie, arriva également. Je me mis en selle, toujours sans un mot. Elteran m'avait demandé d'accompagner la petite au moins jusqu'à Sentinelle...
    Vint le temps des adieux, et celui-ci me fit remarquer quelque chose d'étonnant. L'Ugakta'r avait changé de visage. Si face à nous il se montrait humble et amical, il en fut tout autre lorsqu'il s'adressa à Sabora et Neferys. Je ne voyais plus là l'homme connu ces derniers temps, je voyais un lion, impitoyable. Un lion en colère.
    Sous l'indifférences des uns, bénédiction et peine des autres, nous primes le chemin de la ville.

    La liberté s'offrait à nous, mais pourtant là encore je n'arrivais à m'en réjouir, pas encore. Je n'avais aucune idée de ce que l'avenir me réservait, je ne savais pas quoi faire, ni où aller, un peu comme perdue au milieu d'un désert inconnu. Je saurai y survivre, mais il allait falloir que je trouve de nouveaux points de repère. A plus écouter le vent, peut-être y trouverai-je des réponses à mes questions. Peut-être pourrai-je retrouver ce chemin perdu il y a un mois, redevenir la fière cavalière et marcher dans les traces de mon père.
    Qu'importe... j'étais libre, à cheval, entourée de personnes auxquelles je tenais, et je pouvais me relever tête haute. L'avenir m'ouvrait ses bras.



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