Les archives du Maître du Savoir #16
Notre plongée du jour dans les archives révèle un livre de Kireth Vanos, talentueuse artisane et érudite férue du fait dwemer, qui a passé des années de sa vie à étudier les anciens textes et assemblages dans l’espoir d’un jour comprendre les secrets artisanaux de cette race disparue. [...]
KIRETH VANOS RÉPOND À VOS QUESTIONS :
La symétrie bilatérale, et même multilatérale, est un élément si courant dans la conception dwemer qu’il est souvent difficile de différencier ses occurrences fonctionnelles et stylistiques. D’autant que les deux justifications peuvent coexister. Dans la plupart des cultures, le dualisme symbolisait la nature double de l’aurbis, anuique et padomaïque. Mais puisque l’on affirme que les Elfes profonds avaient rejeté les Divins, cette explication me paraît peu probable. Bien sûr, le tracé d’une ligne médiane sur un visage mortel le rend aussitôt plus intimidant, et cette explication pourrait bien suffire.
Ce prétendu « minerai dwemer » n’a reçu ce nom qu’en raison de sa ressemblance au métal forgé par les Dwemers. En tant que métallurgiste, je puis vous assurer que si le minerai dwemer est très résistant, il n’est assurément pas aussi solide que le métal récupéré sur les appareils dwemers. Voilà pourquoi il faut de l’authentique métal dwemer pour forger au style dwemer.
L’élégance simple et géométrique de la conception dwemer a trouvé un écho dans mon être, a résonné avec ma propre soif de structure et d’organisation. Les Elfes profonds étaient peut-être des hérétiques, mais ils comprenaient l’importance de la qualité.
Notre plongée du jour dans les archives révèle un livre de Kireth Vanos, talentueuse artisane et érudite férue du fait dwemer, qui a passé des années de sa vie à étudier les anciens textes et assemblages dans l’espoir d’un jour comprendre les secrets artisanaux de cette race disparue. [...]
Kireth Vanos a écrit:
REFORGER LE PASSÉ
Par Kireth Vanos
Je n’oublierai jamais le jour où j’ai pour la première fois vu les merveilles de l’artisanat dwemer. Trop petite pour apercevoir les marchandises dont le marchand avait chargé son étal, je sentis Père me soulever afin que je puisse admirer les angles étranges, les gravures géométriques et l’éclat inhabituel d’une masse et d’un bouclier présentés là. J’étais fascinée. Il est très probable que ces pièces aient été des reproductions, mais elles suffirent à attiser ma curiosité pour le restant de ma vie.
Je devins l’apprentie de mon Père, forgeron estimé. Régulièrement, au fil de mes progrès, je m’essayai à reproduire ces motifs dwemers qui me fascinaient tant. L’une des plus grandes difficultés, bien sûr, venait de l’absence d’exemples ou d’explications. Pendant très longtemps, je ne pus m’inspirer que de mes souvenirs. Père m’avait expressément interdit de partir explorer des ruines, même s’il consentait à me rapporter tous les livres qu’il avait les moyens d’acheter sur cette race disparue et ses créations.
Je ne connus de réelle avancée qu’une fois en âge de partir seule. Je découvris bientôt à quel point Père avait été sage de me tenir à l’écart des ruines dwemers. Ce sont des lieux dangereux, même pour les aventuriers expérimentés… ce qui était loin d’être mon cas lors de ma première exploration. J’admets volontiers ma naïveté fébrile. Je ne m’attendais certainement pas à ce qu’une araignée mécanique sorte d’une faille dans le mur… je n’aurais jamais imaginé que ces ruines fussent encore actives !
Dépourvue d’expérience et encore plus novice en matière de combats, je ne dus alors ma survie qu’à mes compétences de forgeronne. Mon armure me protégea des nombreux coups que je fus incapable de dévier de mon bouclier, et lorsque deux autres araignées émergèrent de l’obscurité, ma masse sembla les frapper de sa propre initiative. Les petits rouages volèrent de toutes parts dans de grandes gerbes d’étincelles. Le combat fut fini en un clin d’œil. Puis je pris conscience que le sol autour de moi était jonché d’un véritable trésor métallique, encore crépitant d’étincelles.
J’en fourrai autant que possible dans mon paquetage – des éclats de la carapace, quelques pattes ornées de gravures, et un assortiment de rouages et de ressorts. Puis je remontai à la surface, avec bien plus de précaution que pour en descendre. Les Huit me souriaient ce jour-là, car je retrouvai bientôt la lumière du soleil, et mon inconscience ne m’avait coûté que quelques égratignures et brûlures superficielles.
De retour à la forge avec mes trésors, je travaillai jour et nuit à fabriquer une nouvelle masse. Je m’inspirai de celle dont parlait un ancien texte rapporté par mon père, et utilisai ma ferraille si chèrement gagnée pour renforcer mon ouvrage. Il devint rapidement apparent que c’était là ce qui me manquait depuis le début ! Aucun érudit, forgeron ou négociant en reliques n’a jamais reconnu cette masse comme étant une réplique.
Comme vous le voyez, la forge dans le style dwemer n’est pas accessible aux amateurs. Seuls les artisans les plus déterminés pourront chercher les textes antiques et obtenir leurs matières premières sur les assemblages qui rôdent encore dans les ruines oubliées de la civilisation moderne. Si vous vous pensez de taille, j’espère que mon récit vous aura inspiré. Et sinon, restez à l’écart de ces cités souterraines !
KIRETH VANOS RÉPOND À VOS QUESTIONS :
– aspirant érudit en matières dwemersaspirant érudit a écrit:« Savez-vous ce qui a inspiré la ligne droite qui court au milieu du masque des Dwemers ? N’était-ce qu’une affectation esthétique, ou sert-elle une fonction pratique ? »
La symétrie bilatérale, et même multilatérale, est un élément si courant dans la conception dwemer qu’il est souvent difficile de différencier ses occurrences fonctionnelles et stylistiques. D’autant que les deux justifications peuvent coexister. Dans la plupart des cultures, le dualisme symbolisait la nature double de l’aurbis, anuique et padomaïque. Mais puisque l’on affirme que les Elfes profonds avaient rejeté les Divins, cette explication me paraît peu probable. Bien sûr, le tracé d’une ligne médiane sur un visage mortel le rend aussitôt plus intimidant, et cette explication pourrait bien suffire.
– ICEbweaka9ICEbweaka9 a écrit:« Sauf erreur, le minerai dwemer que nous trouvons à la surface de Tamriel n'est-il pas un « métal dwemer des fous », et non le véritable minerai que les Elfes profonds utilisaient pour créer leurs légendaires armures, armes et assemblages inaltérables ? »
Ce prétendu « minerai dwemer » n’a reçu ce nom qu’en raison de sa ressemblance au métal forgé par les Dwemers. En tant que métallurgiste, je puis vous assurer que si le minerai dwemer est très résistant, il n’est assurément pas aussi solide que le métal récupéré sur les appareils dwemers. Voilà pourquoi il faut de l’authentique métal dwemer pour forger au style dwemer.
– Razum’dara, érudit khajiit errantRazum'dara a écrit:« Bonne Vanos, je me demandais ce qui vous a initialement poussé à étudier les armures dwemers ? »
L’élégance simple et géométrique de la conception dwemer a trouvé un écho dans mon être, a résonné avec ma propre soif de structure et d’organisation. Les Elfes profonds étaient peut-être des hérétiques, mais ils comprenaient l’importance de la qualité.