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    Valadrith Drès, l'Araignée Blanche.

    Valadrith Drès
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    Valadrith Drès, l'Araignée Blanche. Empty Valadrith Drès, l'Araignée Blanche.

    Message par Valadrith Drès Lun 22 Avr - 22:09

    Assise devant l’unique fenêtre de ma chambre, j’observe ce matin gris qui monte des profondeurs de la nuit. Je n’ai pas dormi. Une sourde torpeur tente de s’emparer de moi. J’essaie de la combattre de toutes mes forces. Bien pâles forces, d’ailleurs, étant donné mon état. La pesanteur du monde m’écrase les épaules. J’ai l’impression que le sol veut m’absorber, me digérer.

    Je n’ai pas voulu manquer l’aube nouvelle. Je pensais que quelque chose devait arriver avec elle. Un jour différent des autres. Un jour pour changer ma vie.

    Pourtant, rien n’est venu sur les ailes de la rosée. Rien que cette forêt s’étendant à perte de vue sous la houle. Et ce silence ! Ce silence dépeuplé auquel je ne parviens pas à m’habituer. Ce silence si pesant qu’il en assourdit les alentours, ôtant à la trame du monde sa profondeur.

    Le ciel est vide d’oiseaux. Quelque chose a dû les chasser. Des prédateurs, sans doute. Ou quelque chasseur égaré dans nos combes solitaires. À cette heure matinale, les premiers sont de sortie, l'arc au vent, le chien à l’arrêt.

    Parfois, au loin, lorsque le vent est favorable, j’entends ce qui ressemble à de sourdes détonations qui m’arrivent à travers le fouillis des haies proches. Mais aucun homme n’est jamais venu jusqu’à ma demeure demander le gîte ou le couvert. Je n’ai pas vu d’invités depuis des lustres.

    Il fut une époque, cependant, où nous donnions de grandes fêtes tous les mois. Les salles étaient alors pleines de rires et de chants. Des laquais en livrée accueillaient les nobles des environs en tenant de lourds chandeliers d’or ou d’argent qui éclairaient les allées menant à notre demeure familiale.

    J’aimais ces soirées où tout était permis. Dans nos jardins entretenus avec soin, des couples se formaient et se déformaient sous les assauts de l’amour. Je les épiais depuis mes caches secrètes aménagées dans les labyrinthes de buis, une main fermement appuyée contre la bouche de peur de laisser passer quelque souffle trop puissant ou quelque soupir mal maîtrisé.
    J’adorais jouer au "fantôme du domaine", c’est ainsi que me nommait alors mon père, et je furetais dans le parc une grande partie de la nuit, échappant aux regards indiscrets.

    Ces temps sont révolus. Personne ne vient plus chez nous depuis que la "Grande Mort" s'est abattue sur la région. Les hommes ont fui la vallée. Les animaux aussi. Il ne passe plus que de rares égarés qui semblent se détourner de nos terres dès qu'ils en approchent.

    C'est l'odeur douceâtre de la maladie qui les repousse. Elle imprègne chaque être, chaque plante, chaque objet. Même moi, je ne peux me débarrasser de sa gangue poisseuse. J'ai beau me laver, et nous ne manquons pas d'eau dans la région, rien n'y fait. Mes robes suintent l'infection.

    La solitude me pèse, et il me faut toute la chaleur de ma chambre pour me rappeler à la vie qui quitte petit à petit la région.

    S'il m'est encore possible d'observer les alentours depuis l'oeil de ma fenêtre, mon corps n'a pourtant pas échappé aux assauts de l'affliction. Je suis faible. Si faible que ma chambre est devenue mon unique horizon depuis qu'il a fallu m'aliter. Je ne puis dire depuis combien d'années je n'ai pas quitté ces quatre murs, cette pièce qui me semble si ronde.

    Le temps ne semble plus avoir cours ici. Cela est sans doute mieux ainsi. Je le laisse glisser sur moi comme une eau lente, envasé par la fièvre qui me glace si souvent.

    Lorsque cela me prend, toutes les couvertures et toutes les pelisses dont je me recouvre ne peuvent l'atténuer. Je dois alors attendre que le froid me quitte pour pouvoir me relever. Cela peut durer des jours et des nuits, peuplés de cauchemars qui me rongent de sombres hallucinations nourries aux sons de la lande pluvieuse, visions terrifantes d'océans en furie...

    La mer m'a toujours angoissée... Toute petite déjà, elle venait hanter mes crépuscules, couvrant les murs de la demeure de tapisseries sauvages et mouvantes dans lesquelles je me perdais avec effroi. Chaque ombre agitée par les lumières vacillantes des chandeliers devenait alors une vague prête à me submerger, un navire en perdition sur des flots déchaînés, un noyé ballotté sur le ventre grouillant d'un ressac éploré.

    Je m'enfuyais alors devant ces fantasmagories, courant à perdre haleine le long de couloirs peuplés d'autres fantômes qui se matérialisaient sur les murs et me poussaient un peu plus loin dans les profondeurs de la folie. Il fallait alors des heures à nos serviteurs pour me retrouver, recroquevillée dans le coin d'une aile inoccupée ou couchée dans un coffre vidé dont j'avais rabattu le dessus.

    Une étrange sensation s'est emparée de moi pendant ma veille. Comme un mal de mer remontant de souvenirs refoulés. Le caractère sauvage du pays qui me retient prisonnière me taraude par sa monotonie. A force de l'observer, je connais ses moindres détails, ses plus petits accidents de terrain. Depuis le pied de ma chambre, une lande alanguie court entre d'étranges monticules déchiquetés par les intempéries, serpentant jusqu'à une barre rocheuse sur laquelle elle semble prendre appui pour mieux me narguer.

    Ça et là, dans les combes encombrées de mares vaseuses, quelques traces d'anciennes présences humanoïdes témoignent d'une vie révolue. Un vieux chaudron rouille dans la vase. Une botte sert de cache à un étrange animal que je ne peux voir. Une pèlerine se morfond sous les cimes agitées d'herbes poisseuses.

    D'habitude, j'en détourne les yeux, incapable de supporter les éclats de voix éteints, les bruits du quotidien absents, les courses enfantines définitivement stoppées. Le silence appelle le silence, l'absence se nourrit de l'absence. Je n'ose penser trop fort à eux de crainte de déranger leur nouvelle existence loin de cette immobilité qui me ronge.
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    Message par Valadrith Drès Sam 18 Jan - 0:31

    Je sens que je glisse vers les eaux, je n'ai nul part où me retenir. Une pluie grise et lourde vient frapper cet horrible endroit. Le choc agressive de l'eau résonne entre les murs de ma chambre et rend ma migraine insupportable.

    Je ne sais même plus pourquoi je suis ici. Lorsque je regarde à travers ce hublot poussiéreux, je ne sais pas déterminer à quelle hauteur je me trouve. Combien d'étages me faudrait-il descendre pour sortir d'ici ? Mais l'extérieur semble bien plus mort que l'air oppressant qui tourbillonne autour de moi.

    Et la pluie a créé un océan dans la région. Sous la fenêtre : un désert d'eau s'étend à perte de vue. Je sens l'eau monter. Les vagues nerveuses fouettent le verre épais des fenêtres pour me menacer. La mer veut m'engloutir, elle veut m'emporter. Je refuse. Je ne veux pas... Je ne veux pas !

    Le temps ne reprend pas son cours... Je dois me sortir du lit, trouver la force d'arracher ces draps collés à ma peau par je ne sais quelle pellicule qui mon épiderme qui fane de jour en jour, de seconde en seconde, ou d'années en années.

    Je n'ai pas de fièvre aujourd'hui, seulement ces douleurs migraineuses stridentes. Mais je peux me lever. Si tôt que le sol serre le bout de mes pieds, je sens la demeure vaciller, comme si mon poids brisait l'équilibre de cette prison hermétique. Je ferme alors les yeux pour oublier l'espace autour de moi. Je sais que l'eau arrive, il me faut sortir.

    Je sens l'écume iodée et irritante asperger ma chair et gonfler mes poumons à les faire exploser... La panique ne doit pas s'emparer de moi, je ne dois pas oublier de respirer... Respirer... Respirer...
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    Message par Valadrith Drès Dim 19 Jan - 22:15

    Quelque part entre la région de Fangeombre et Deshaan, des hurlements déchirés par des râles de douleurs s'envolaient dans le ciel noir d'une nuit de Plantaisons. Jusqu'à l'aube, les appels à l'aide de la Dunmer étaient le seul son que l'on pouvait entendre dans cette zone désertée par toute vie.

    Akith était seule dans cet avant-poste Drès déserté. Presque seule... Pendant des heures et des heures, elle luttait contre, ce qu'on découvrirait quelques années plus tard comme étant, la Peste Knahaten alors qu'elle tentait par tous les moyens de faire sortir son enfant de son ventre.

    Recouverte de crasse et de transpiration qui viraient légèrement au jaune, elle était entourée de sa soeur, et une poignée de ses cousins. Immobiles. Leurs peaux grises étaient attaquées par un mal étrange qui semblait ronger leurs chairs, alors que leurs yeux fondaient lentement, libérant un pu jaunâtre mal odorant.

    Alors qu'elle tentait de donner vie, l'Elfe noire était encerclée par la mort, et ses espoirs s'amenuisaient de minutes en minutes. Elle n'était même plus sûre que ce qu'elle portait dans son ventre était encore en vie.

    Dans ce malheur, la chance fit timidement son apparition. Elle entendit enfin des réponses à ses plaintes. Des mots de Dunmers. Elle redoubla alors d'efforts pour les faire venir à elle.



    Quelques minutes plus tard, deux prêtres du Tribunal accédèrent à l'infecte chambre de la survivante Drès. Le premier prêtre l'aidait à accoucher tout en murmurant des prières à un rythme intense tandis que le second versait un liquide que contenait sa bourse sur chaque cadavre qu'il trouvait dans la maison, tout en s'adressant à Akith.

    C'est votre jour de chance. Le 7ème jour de Plantaisons, nous parcourons la bordure de nos contrées pour honorer nos traditions, la seconde Semaille. Mais la Grande Mort du Marais n'est pas une maladie que l'on soigne facilement. Tenez bon, Dunmer. Ce jour est un jour de vie, pas de trépas.

    Les incantations durèrent plusieurs heures au terme desquelles la nouvelle mère put prendre sa fille dans ses bras.

    Celui qui l'avait assisté se présenta, et l'interrogea avec inquiétude.

    Je suis Valador Nérandas. J'ai reconnu les insignes de votre Maison... Pourquoi n'y a t-il aucun de vos esclaves ici ?

    Le regardant avec reconnaissance, elle répondit faiblement.

    Ils ne sont pas tombés malades... Ils sont... Partis...

    Les deux prêtres échangèrent des regards qu'Akith ne capta pas, puis se turent. Valador prit doucement la nouvelle née dans ses bras. Elle respirait faiblement, et il peinait à sentir les pulsations de son coeur.

    S'aidant de leurs montures, ils rapatrièrent les survivantes de cet avant poste dans un Temple du Tribunal, à Deshaan. Derrière eux, le bâtiment infecté, et ses anciens habitants, prenaient feu.



    Pendant de longues semaines, la nouvelle Drès fût prise en charge par le Temple. La plupart du temps inconsciente, la petite Dunmer fût déclarée morte plusieurs fois, avant que ce ne soit démenti par les mêmes prêtres quelques heures après. Sa lutte pour la vie ne fût pas chose aisée, mais elle parvint à survivre grâce aux pratiques des guérisseurs et au soutien des membres de la Maison Drès qui étaient installés dans cette ville du Sud.

    Le Prêtre Valador avait pris en charge la petite elfe noire de sa naissance jusqu'à ce qu'elle soit totalement hors de danger. Akith, la mère de cette enfant miraculée, était elle aussi parvenue à guérir de cette Peste Knahaten. Rassurée et reconnaissante, elle couvrit le prêtre de richesses. Etant une personnalité importante de la Maison Drès, ses offrandes avaient été conséquente. Le plus beau cadeau fût symbolique : Elle mêla le nom du prêtre, Valador, au sien, Akith, pour donner un prénom à sa seule et unique enfant : Valadrith... Valadrith Drès.
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    Valadrith Drès, l'Araignée Blanche. Empty Re: Valadrith Drès, l'Araignée Blanche.

    Message par Valadrith Drès Mar 21 Jan - 2:36

    La flamme de la bougie était immobile, éclairant la pièce avec douceur et constance. Les murs de pierre avaient pris une légère teinte jaune pour répondre au feu qui les éclairait. Cette lueur chaleureuse caressait les livres endormis dans les bibliothèques, et berçait les parchemins rangés sur les coins des trois bureaux disposés dans cette pièce.

    Au dehors, Azura faisait venir la nuit, parant le ciel d'un crépuscule aux couleurs violacées. Le froid de cette soirée du 12 Soufflegivre fit sortir la petite Valadrith de ses lectures. Elle se frotta les bras, parcourue d'un frisson. L'elfe sortit son nez du parchemin qu'elle étudiait, et prit alors le temps d'admirer la tombée de la nuit.

    Elle se leva de son petit tabouret, et se rapprocha de l'unique fenêtre de cette salle d'études. Tout en se perdant dans ses pensées, le regard loin dans l'horizon couchant, elle refaisait machinalement son chignon danseuse très serré. Une fois ses cheveux blancs bien noués et tiré, elle croisa de nouveau les bras pour se frictionner. L'enfant supportait mal le froid.

    Le bruit de la porte sortit l'elfe de ses rêveries. Elle se retourna lentement, posant ses yeux rouges sur ce petit bonhomme qui la réchauffa de sa simple présence. Nadryl était son ami depuis toujours. Son seul ami, à vrai dire. Le seul cousin avec qui elle pouvait jouer. Les autres étaient bien trop stupides pour qu'elle daigne même leur parler !

    Mais lui était malin, drôle, fort. Et il l’entraînait toujours dans ses délits. Ce qui faisait vivre des aventures épiques à Valadrith. Des aventures qu'elles n'auraient jamais pu vivre sans lui, bien trop peu vaillante et trop sage.

    La dernière bêtise ne datait que de quelques jours.



    Les deux compères s'étaient introduits dans le laboratoire de leur oncle, et avaient mélangé des ingrédients totalement au hasard. Mais ils se plaisaient à jouer les érudits. Bien entendu... Valadrith avait dirigé l'opération. Debout sur un tabouret elle agitait les mains comme le ferait un chef d'orchestre.

    Une pincée de poussière de dragon ! Deux tasses de bave de guar multicolore ! Non, non ! Pas autant ! Se prenant pour une grande fille, elle prenait exemple sur les adultes qui l'entouraient. Naturellement, Nadryl jouait le rôle de l'esclave. Elle mima un coup de fouet, en prenant soin de bruiter la scène. Shlak ! Vas-tu donc m'obéïr, animal ! Puisque c'est ça, tu vas boire le surplus de bave que tu as mis ! Allez hop !

    Son pauvre cousin, qui ne refusait jamais de se prêter au jeu et qui ne la contredisait jamais, s'exécuta. Et recracha le liquide en bloc, exagérant le dégoût pour que Valadrith rit un peu plus encore.

    Bien, bien ! Tu as assez travaillé, esclave ! Secoue le flacon et allons soigner les vampires ! Vite, vite !

    Elle sauta du tabouret, pour dévaler les escaliers, courant en imitant le bruit du galop, suivie de près par son cousin. Ils arrivèrent dans la salle des serviteurs. Il n'y avait qu'une argonienne, préposée à l'entretien du linge de maison. Elle s'inclina avec respect à l'arrivée des deux enfants.

    Tiens, vampiresse ! Bois cette potion, et tu seras guérie ! Les Trois pardonneront ta méchanceté ! Bois, maintenant !

    L'argonienne était au départ souriante, et prenait le jeu des enfants avec humour, mais le visage de Valadrith devint plus sévère, et elle comprit qu'elle n'avait pas intérêt à résister à son caprice. Elle n'avait pourtant nullement envie de boire ce liquide noir.

    Par ordre de la Grande Maison Drès, je t'ordonne de boire la potion, vampiresse ! Elle la pointa du doigt, sourcils froncés, prenant son rôle de tyran très à coeur.

    Nadryl donna la potion à l'argonienne, riant par avance de voir le résultat de sa potion magique surprise. Haha, on va bien rigoler !

    La betmer, hésitante, céda sous la pression du regard menaçant de la petite elfe, et but une gorgée du liquide épais. Elle grimaça ensuite, écartant le récipient de sa gueule. Les enfants riaient alors, et attendaient le résultat avec impatience, tout sourires, yeux grands ouverts.

    Alors ?! Alors ? Vampiresse, es-tu purifiée par notre sainte potion ?! Réponds ! Trépigna Valadrith, surexcitée par la situation.

    L'argonienne tomba à genou, lachant la fiole qui se brisa sur le sol. Ses écailles marrons prenaient une teinte rouge vive. Alors que la betmer suffocait devant les enfants, tendant la main pour demander de l'aide, les deux petits elfes observaient la scène en riant.

    Je suis une grande alchimiste ! Je peux même empoisonner des vampires des marais ! Pourtant, le précepteur a dit qu'ils ne craignaient pas le poison ! Je suis trop forte ! Dis-le Nadryl !

    Entre deux rires, le petit dunmer cria : Valadrith, la grande alchimiste du Marécage des esclaves ! Empoisonneuse de vampire des marais !



    Son souvenir s'arrêta ici, elle ne préféra pas se remémorer la punition qui lui avait été infligée pour avoir ainsi détruit une marchandise qui, somme toute, avait de la valeur !

    Elle voyait dans les yeux foncés de son cousin qu'une autre aventure les attendait. Elle lui sourit, avant même qu'il ne parle.

    Tana va à une fête spéciale ce soir ! Elle m'a dit que ce n'était pas pour les enfants, et que c'était une fête que je connaissais pas. Je suis sûre qu'elle cache quelque chose ! Sera Valadrith, accompagneriez-vous votre espion royal personnel dans cette enquête maléfique ?!

    Elle hésita quelques secondes, jetant un regard aux documents que son précepteur lui avait commandé d'étudier. Mais elle décida de les abandonner, avançant pour donner sa main à son cousin qui tendait déjà la sienne.

    Il la saisit fermement en lui rendant son sourire, et se mit à courir, l'entraînant avec elle dans les escaliers de la bâtisse. Ils se faufilèrent dans les couloirs à toute allure jusqu'à sortir du bâtiment, se retrouvant au beau milieu de Larme.
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    Message par Valadrith Drès Mar 11 Mar - 10:54

    Devohr yi Muhrjul...



    Les deux compères avaient sensiblement le même âge mais Valadrith était plus grande que son cousin d'une tête. De fait, elle était souvent vue la première. D'ailleurs, la petite dunmer de huit ans à peine était plus grande que la plupart des enfants de son âge, la faisant paraître un peu plus mature, et la faisant également sortir du lot.

    Bien que ce ne soit pas une heure pour traîner en ville, surtout pour une petite mer, la Drès parvint à se faufiler dans les ruelles sans être vue par les gardes. Sa robe blanche, sa peau claire et ses cheveux immaculés étaient pourtant fort voyant dans la nuit, mais elle avait ce petit don mystique qu'elle ne maîtrisait pas encore parfaitement. Ce don lui permettait de se déplacer sans être vue. La constellation de l'Ombre sous laquelle elle était née y était pour quelque chose, mais elle ne s'en doutait pas.

    Nadryl, lui, avait la peau foncée et des cheveux plus foncés encore. Il était agile et habitué aux escapades nocturnes, bien moins surveillé que sa cousine. Il se fondait dans les ombres des bâtiments et se déplaçait furtivement comme un vrai voleur !

    Dans les rues de Larme, des gardes patrouillaient et étaient postés ça et là, surtout près des enclos aux esclaves. A cette heure-ci, certains betmers malchanceux geignaient encore dans l'espoir qu'un elfe les prenne en pitié et les libère. Du bétail plein d'espoir, en somme.



    Valadrith suivait son cousin de près. Il semblait vraiment savoir où il allait, et elle lui faisait totalement confiance ! Ils croisèrent une argonienne qui travaillait pour la famille de la Drès. Les deux enfants furent reconnus. La femme couverte d'écailles, portant un seau d'eau dans chaque main, s'apprêta à parler, mais la jeune mer lui coupa la parole :

    Tu ferais bien de poursuivre ton chemin et de vite apporter cette eau à ma mère. Je ne voudrais pas être contrainte de parler des bijoux que je ne trouve plus depuis que tu t'es occupé de ma chambre. Tu sais ce qu'on fait aux voleurs. On les éduque. Et j'ai entendu dire que les membres des créatures comme toi repoussent. J'aimerais en avoir le cœur net !

    Elle regarda Nadryl pour qu'il appuie ses propos. Celui-ci se contenta de sourire en coin, fixant l'argonienne d'un air à la fois moqueur et supérieur.

    La femme-lézard baissa la tête, et poursuivit son chemin après une brève hésitation. Valadrith l'accompagna d'un :

    J'aime mieux ça, bête !

    Les deux enfants se sourirent brièvement en inclinant la tête, comme pour se féliciter mutuellement alors que la malheureuse argonienne poursuivait sa route, portant son fardeau et ravalant sa fierté déjà si piétinée. Ils poursuivirent ensuite leur chemin, prenant un peu plus de soin à emprunter les rues les moins passantes.



    Au fond d'une impasse sinueuse, les deux espions en mission secrète s'arrêtèrent enfin. Il n'y avait personne alentour, pas un bruit. Pas de porte non plus. Ils restèrent entre ces quelques murs, à chercher un quelconque passage secret. Les enfants passaient leur mains sur les bâtiments, ordonnaient aux murs de s'ouvrir en Dunmeri, en Cyrodiléen, mais rien n'y fit.

    Dépitée et déçue, la petite fille n'adressait plus aucun mot à Nadryl qui persévérait dans sa recherche hasardeuse. Alors que Valadrith s'était assise sur une caisse de bois, bras croisés, elle plissa les yeux, puis se leva. Elle s'approcha de cette nuée de petites araignées qui se déplaçait en cortège, descendant le mur auquel la dunmer faisait face. Elle interpella son cousin pour qu'il regarde. Tous les deux gardèrent le silence, et observaient.

    La horde se déplaçait rapidement, et se déversait en flux continu dans une fissure à peine perceptible. En effet, le mur était abîmé à cet endroit, mais ça n'avait rien de surnaturel à première vue. La danse des arachnides hypnotisait Valadrith, qui semblait littéralement fascinée par cette masse noire grouillante. Y voyant là un signe, l'elfe noire convainquit son congénère que ce phénomène avait un sens.

    C'était la seule piste qu'avaient les deux enfants, et ils décidèrent de la suivre. Les deux yeux du ciel éclairaient intensément Larme, assez pour qu'ils puissent se déplacer à nouveau sans tâtonner dans le noir. Ils firent le tour du bâtiment, quittant ce cul de sac pour explorer un peu plus largement les alentours.



    Nadryl trouva ce qui semblait être l'entrée de ce grand bâtiment dans lequel avait pénétré cette multitude d'araignée. Il interpella son amie en chuchotant. Le silence pesait sur toute la ville, et bien que les deux enfants étaient courageux, l'absence de bruit ne les rassuraient pas. Mais ils étaient trop proches de leur but pour rebrousser chemin. Ou trop fiers pour avouer sa peur à l'autre.

    Le petit dunmer ouvrit la porte avec autant de délicatesse et de minutie qu'il le put, tentant de faire le moins de bruit possible. Aucun grincement, le passage s'ouvrit lentement sur une pièce sombre et quelconque. Valadrith scruta la pièce sans y rentrer. Et alors que ses yeux glissaient sur plusieurs toiles d'araignée, elle entendit murmurer derrière elle.

    Devohr yi muhrjul... Hij !

    Alors que le dernier mot résonnait encore dans l'esprit de la petite mer, et que des frissons inconnus glissait de son dos jusqu'à sa tête, elle s'engouffra dans la pièce, sans même chercher la provenance du chuchotement. Son cousin eut l'air surpris de l'empressement  de Valadrith, mais la suivit rapidement, plongeant dans l'obscurité...

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