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    [Bréton] Drendran Bruinoir

    Drendran
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    Message par Drendran Ven 1 Mar - 17:25

    Je vais ici vous poster mon background...
    Il s’établira en plusieurs épisodes, voici le premier. J’espère que cela vous plaira!


    Refuge, Poste de garde

    - Voila de quoi vous asseoir, installez-vous je vous prie.

    Geon Ottus était chef de garnison à la garde de Refuge, la grande cité portuaire. La journée venait à peine de commencer et il se serait bien reposé encore un peu. Mais le commandant l'a chargé de s'occuper d'un couple qui s’était présenté aux aurores pour signaler une disparition... Probablement encore une fugue...

    - Tout d'abords, merci pour votre patience. Je me nomme Geon Ottus. Avant de faire votre déposition, j'ai besoin que vous répondiez à quelques question.

    Ça commence mal, la jeune femme n'avait pas l'air en grande forme... En plus elle avait l'air d’être enceinte jusqu'au cou! Geon en profita pour jeter un œil sur les amoureux. Ils était manifestement tendus est troublés. L'homme était de corpulence robuste, plutôt grand et arborait un magnifique bouc finement taillé, ses cheveux châtains clairs tombait en bas de sa nuque. Sa compagne quant à elle  parvenait malgré sa mine défaite à rester une très belle femme, ses long cheveux d'un noir profond était soigneusement coiffés à la mode du moment, lassant apparaître ses grands yeux d'un bleu marin. C'est sûr que quand une fille comme ça est triste, n'importe quel homme remuerait ciel et terre pour lui venir en aide...

    - Comme vous voudrez, mais de grâce faites vite! Implora la mari. Plus tôt vous commencerez les recherches, meilleures seront les chances de retrouver notre fils.
    - J'ai besoin d'information sur vous, tout d'abords j'aimerai vos noms.
    - Je m'appelle Mathieu Bruinoir, et voici ma femme Maurrie
    - Attendez que je note cela... Vous appartenez à quel corps de métiers?
    - Je suis dans le commerce, je m'occupe de l'acheminement des marchandises sur le port depuis bientôt maintenant cinq ans.
    - Donc votre situation financière est plutôt confortable?
    - Bien disons qu'on arrive comme on peut à s'en sortir... En quoi ces informations vont elles aider pour l’enquête?
    - Mon travail est d’étudier toutes les possibilités monsieur Bruinoir. Rien ne nous dit que votre fils n'a pas été enlevé...


    Maurrie qui jusque la ne s’était pas manifestée eu un soubresaut:

    - Par les huit divins! Vous pensez que mon petit est au mains de bandits!
    - Pour l'instant je ne fais que des hypothèses madame, il n'agit peut être que d'une simple fugue... Je vous prie de ne pas paniquer, je vous garantis que nous feront le nécessaire pour vous ramener votre enfant sain et sauf.


    Loin de se détendre Maurrie s’efforça plus ou moins de garder son calme, Geon avait déjà vu dans sa carrière des mères beaucoup moins stoïques. Il décida néanmoins d’accélérer l’interrogatoire.

    - Il faut que vous parliez de votre fils, reprit il après un temps, j'ai besoin de son nom, son age, et lieu et de l'heure de la disparition.
    - Il s'appelle Drendran et il vient tout juste d'avoir ses neuf ans, répondit Mathieu, on ne connaît pas l'heure exacte de sa disparition car on ne s'est rendu compte qu'il n’était plus là qu'au moment ou nous le réveillons pour l'amener à ses cours: il peut être parti n'importe quand dans la nuit.
    - Dans ce cas, indiquez moi ou se situe votre domicile sur cette carte.


    Geon tendit le plan de la ville à Mathieu. Celui-ci avait réussi jusque là à dissimuler sa détresse, mais Geon ne pu s’empêcher de remarquer le net tremblement de sa main alors qu'il traça un croix sur un rue du quartier du port.

    - Ici, c'est la maison juste en face du temple de Zenithar.
    - Très bien, pouvez-vous me décrire Drendran? Et avez vous une idée de quels vêtements il pourrai porter actuellement.
    - Drendran ressemble à beaucoup d'enfant de son age... Il a hérité des cheveux sombres de ma femme et de mes yeux bruns, comme je vous l'ai dit précédemment il est parti durant la nuit donc nous ignorons quels vêtements il...
    - Il a pris sa tunique beige, coupa Maurrie, ainsi qu'un pantalon brun. J'ai vu qu'ils manquaient dans son armoire. Il a aussi emmener avec lui un manteau de laine et une miche de pain.
    - Bien vu madame, cela nous permettra d’établir son signalement. Ce que vous me dites nous écarte déjà un peu de l’hypothèse de l’enlèvement si cela peut déjà vous apaiser. Je vais vous poser maintenant des questions plus personnelles sur votre fils afin de nous donner une idée d’où il aurait pu partir... Pour commencer, est-ce sa première fugue?
    - Oui! C'est cela qui incompréhensible! S'exclama Maurrie. La seule fois où il a quitté la maison sans rien dire c’était il y a un an, on l'a chercher dans toute la maison pour se rendre compte qu'il était juste aller chez les voisins attiré par une odeur de pâtisserie!
    - D'accord... Est il votre seul enfant?
    - Il est notre premier, rétorqua Mathieu, comme vous pouvez constater le prochain est en route. Croyez vous que la perspective d'avoir un frère ou une sœur ai pu l'effrayer?
    - Sait-on jamais ce qui peut se passer dans la tête d'un enfant, je ne suis pas expert sur la question mais cela ne nous dis pas où on peut le trouver. Avait il des lieux où il aimait aller?


    Soudainement, Maurrie fut prise d'un sanglot. Ce qui ne manqua pas de mettre Geon dans l'embarras

    - Faites attention à ne pas parler de Drendran au passé, réclama Mathieu, vous voyez dans quel état cela met mon épouse!
    - C'est bon Mathieu, parvint à dire Maurrie en reniflant, il ne pensait pas à mal. Il se promène souvent sur le port et a l'habitude de jouer au bord de l'eau, parfois avec d'autres enfants de son age...
    - Il avait des amis? Demanda Geon.
    - Bien disons qu'il est assez apprécié, il a sa petite réputation parmi les enfant d'ouvrier du port. Mais il n'est pas trop du genre à entretenir une relation privilégiée avec un enfant en particulier...
    - Et cela ne vous embête pas que votre fils passe son temps avec des enfants de basses conditions? Vous est-il arriver d'entrer en conflit avec lui?
    - Pas du tout, après tout une bonne partie des ces gens sont des employés de mon mari. Nous les connaissons bien pour la plupart... Drendran n'est pas un enfant difficile, nous avons très peu de sujets de dispute si ce n'est de petites choses bénignes qui sont tout à fait fait courantes chez les enfants en général. Si son motif de fugue est la révolte, je ne vois vraiment pas contre quoi.
    - Il y a autre chose qu'il aimait beaucoup, ajouta Mathieu, maintenant que j'y pense. Il y a quelques années, j'avais libéré ma journée pour l'emmener voir des forains qui était de passage à Refuge. Je ne l'avait rarement vu aussi enthousiaste. Particulièrement lors d'un spectacle de magie plutôt impressionnant. Je me souviens encore comme si c’était hier de ses yeux écarquillés, rond comme deux septims! Depuis cette fois là il n'aurai pour rien au monde manqué la moindre occasion de revoir ça et nous y sommes retourné plusieurs fois!
    - Fasciné par la magie vous dites?
    - C'est ce qu'il m'a semblé en effet... J'ai toujours imaginé du coup qu'il finira par chercher à devenir mage, ce qui serait fantastique. J'ai d'ailleurs une fois essayer de prendre les devants: j'ai voyez vous pas mal de relations au sein de la guilde des mages, ils sont des partenaires commerciaux en ce qui concerne les fournitures alchimiques et les objets enchanté. J'ai donc pris rendez-vous avec le maître de la guilde de Refuges pour y emmener Drendran.
    - Comment a t-il réagi?
    - C’était un peu trop impressionnant pour lui, il n'avait que sept ans. Il a été d'une timidité maladive, ce qui ne lui ressemble pas. Les mages là bas ont à peine pu le voir tant il se cachait dans les jambes. Évidemment je n'ai plus tenter de forcer les choses depuis.


    À ce moment là, il y eu un bref temps de silence. Geon Ottus commençait à comprendre de moins en moins le comportement de Drendran: sa situation n'expliquait pas un changement d'attitude si soudain. Il menait une vie saine avec une famille saine, existence normale et facile. Il sentait de moins en moins plausible pour lui qu'il s'agisse d'une petite fugue de gamin qu'on fait tous. Non, il commençait à se dire que les recherches allait vite devenir laborieuses.

    - Avez vous remarqué chez lui un changement, tenta t-il, quelque chose qui vous aurai échappé sur le moment
    - Eh bien... difficile à dire, répondit Maurrie, il avait juste l'air un peu moins bavard la veille au soir.
    - Peut être un peu plus distrait qu'à l’accoutumée... poursuivi Mathieu. Mais rien d'alarmant. Peut être que si nous avions été plus vigilant...
    - Au vu de tout ce que j'ai pu entendre ici la fugue de votre enfant était imprévisible, inutile de se torturer l'esprit en réfléchissant à ce qui aurai pu être évité. Mais nous allons faire tout ce qui est possible pour le retrouver soyez en sûr. Je vais lancer l'avis de recherche, si quelque que nous n'avons pas mentionné ici vous revient n’hésitez surtout pas à revenir me voir. Nous vous tiendrons au courant de l’évolution de nos recherches.


    Fin de l’épisode, à suivre


    Dernière édition par Drendran le Ven 28 Mar - 23:49, édité 7 fois
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    Message par Zephiel Ven 1 Mar - 20:30

    Par contre tu devrais mettre en italique le récit et en gras les dialogues pour que ce soit plus lisible Wink
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    Message par Drendran Sam 2 Mar - 1:01

    Bonne idée!
    C'est maintenant chose faite!
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    Message par Zephiel Lun 4 Mar - 19:09

    Et aérer ton texte, essaie de passer des lignes entre phase de récit et dialogues Wink
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    Message par Drendran Mar 5 Mar - 12:03

    C'est Mieux comme ça?
    Sinon, qu'est ce que vous pensez du texte?
    C'est la première fois que j'essaie de construire un background vraiment détaillé.

    J'ai dans l’idée de raconter l'histoire de mon avatar d'un point de vue toujours indirect...


    Dernière édition par Drendran le Mar 11 Mar - 21:56, édité 1 fois
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    Message par Drendran Mer 6 Mar - 13:25

    Voici le deuxième épisode de mon Background...

    Refuge, Quartier historique

    « Pas de signe de l'enfant depuis maintenant deux mois, les parents commencent à désespérer. Pourtant mes gars se sont donner du mal, certain d'entre eux qui connaissaient personnellement la famille on même fait preuve d'un zèle que je ne leurs connaissait pas. De nombreux interrogatoires ont été menés, on a ratissé toute la côte jusque dans les bois, des avis de recherche ont été envoyés dans toutes les bourgades avoisinantes. Il est peut être mort maintenant, où loin d'ici. Nous n'avons reçu aucune demande de rançon, ni trouver aucun n'indice d’enlèvement, aucune trace de lutte dans sa chambre: tout porte à croire qu'il est parti de lui même, en tout cas moi j'en suis convaincu. Maintenant il est probablement mort maintenant, où loin d'ici. L'affaire à été abandonnée par les autorités de Refuge, mais je continue l’enquête de mon coté par respect pour la famille Bruinoir à laquelle j'ai promis mon soutien »

    Geon Ottus se dirigeait vers la maison de Mebestian Jodoin, l'ancien professeur de Drendran. Il espérait en l’interrogeant avoir un début d’idée de ce qui aurait pu inciter ce gamin à s'en aller si soudainement du berceau familiale. Arrivé sur le seuil, il saisi le heurtoir et frappe trois coup bien francs. Après quelques instants un homme ouvra la porte.

    - Mais c'est toi Geon!  Que me vaut ce plaisir?

    Mebestian est un homme plutôt chétif au visage plein et aux sourcils broussailleux. Il est connu pour être un homme discret, d'un naturel sympathique.

    - Je reviens à propos de Drendran, au cas où quelque chose m'aurait échapper la dernière fois que je suis venu te voir.
    - Il me semble n'avoir rien omit durant ton interrogatoire la dernière fois, mais je t'en prie rentre.


    Mebestian fit signe à Geon de franchir le seuil en baissant les yeux, son sourire avait disparu. Geon prit place dans le salon du professeur qui était parti chercher à boire dans sa cave. Il revint avec une bouteille de cognac de Cyrodill.

    - Prendras tu un verre?
    - Avec plaisir merci, répondit Geon


    Il prirent tout deux une petite gorgée, s’était un bon cognac. Puis Mebestian brisa le silence:

    - Sais tu que Maurrie à accouché dans la nuit?
    - J'ai appris cela oui, mais j'ignore si il s'agit d'un garçon ou d'une fille.
    - Je n'en sait pas plus, on m'a juste dit que cela s’était passé sans mal. Mara sois louée.


    Silence.

    - Geon, nous nous connaissons depuis un bon moment déjà, mais j'ai l'impression que tu te torture l'esprit. Je suis affligé autant que toi par la disparition de Drendran, mais n'en fait pas une affaire d'honneur. Cela fais maintenant bientôt deux mois et tu as déjà fait tout ce que tu pouvais, je suis sûr de Maurrie et Mathieu en sont bien conscient. Ne te blâme pas pour cela, ce n'est pas ta faute.
    - Je n'ai pas encore complètement perdu espoir de le retrouver, l’arrêta Geon, il faut d'abords que je sache pourquoi il parti. Cela reste encore la plus grande énigme.
    - Mais même moi, son professeur, je ne peux expliquer cela!


    Il est très rare que Mebestian lève le ton, Geon eu l'impression qu'il lui donnait une leçon et cela l'irritait. Mais au fond il savait qu'il avait raison, on ne retrouverai plus l'enfant maintenant. Geon balaya la pièce du regard. Mebestian en bon érudit possédait de massives bibliothèques, toutes remplies d'ouvrages traitant tout les sujets: histoire, religion, arithmétique, littérature, philosophie, géographie, droit.... C'est à se demander si il les avait vraiment tous lu. Pas étonnant qu'il soit si demandé maintenant en tant que professeur.
    Geon est Mebestan étaient amis de longue date, et Geon était déjà venu à de maintes reprises le voir chez lui. Mais aujourd’hui quelque chose de particulier attira son regard: un livre qu'il n'avait vu, pourtant les dorures sophistiquées de sa reliure ne passait pas inaperçu. Il pu lire sur la tranche le titre calligraphié soigneusement: Essai sur la liberté, Aluzzan.


    - D’où viens ce livre Mebastian?
    - Oh, tu parles de l'essai d'Aluzzan? Mon frère me l'a ramené de Sentinelle, Aluzzan est un écrivain Rougegarde brillant aux idées fort intéressantes...
    - C'est à dire?
    - Je pourrai te parler de son œuvre complète, mais c'est particulièrement à se livre qu'il doit sa notoriété. Il y pose la base de sa réflexion sur les conditions inhérentes au concept de liberté, ainsi que son style d’écriture très dur et tranché et sans concession. C'est souvent pourquoi il est très mal reçu par les écrivains en Hauteroche qui le jugent trop abrupte, c'est vrai que ces théories agressent le consensuel.
    - Dis m'en plus sur ce livre.
    - D'accord, mais il n'est pas aisé de raconter toute une théorie en quelques mots, donc pardonne moi si je suis un peu synthétique... Aluzzan oppose ici le concept de liberté à celui de l'attachement et de l'appartenance. Pour lui le libre-arbitre s'acquiert dans le détachement le plus total, dans le découverte de son soi profond. Certaines rumeurs raconte même qu'Aluzzan se serai isolé dans le désert d'Alik pendant prés de trois ans, et qu'il aurait commencé ce livre dans ces conditions. Cette idée de l'isolement est ce qui rend sa pensée mal reçue en dehors de Lenclume.
    - Qu'en est il de ton avis?
    - Je pense qu'Aluzzan parle de concepts en tant que concepts purs, son but n'est pas forcement de concrétiser ces concepts dans un premier temps. De plus ce n'est vraiment que le début de sa réflexion, même si c'est souvent les seuls éléments qui sont retenus de ses enseignements. Je pense qu'Aluzzan cherche surtout ici une émancipation du statut préétabli de l'individu, comme un moyen de surpasser sa condition en prenant possession des facteurs du destin. Il faut savoir qu'Aluzzan croyait fervemment au libre-arbitre, au fait que notre destin n'est pas scellé par la volonté des Aedra, ou Daedra.
    - Il défie donc les huit divins?
    - Il ne renie pas les dieux, il pense juste que l'action des mortels est déterminante. Dans le détachement, Aluzzan n'abolit pas la possibilité du contrat. Ce qui signifie que les individus pour être libres ne sont pas contraints de vivre seuls, mais bien d'avoir la force de définir ensemble sciemment les termes de leur politique. Mais le noyau de sa théorie reste une construction initiatique de chacun par une forte émancipation.
    - Et tu enseignes cela à tes élèves?
    - Non, pas vraiment. Je viens à peine de me pencher sur cette œuvre, alors je...


    Soudain Mebestian comprit où Geon voulait en venir et il s’arrêta net.

    - Dis moi si tu as enseigné cette pensée à Drendran! Exigea Geon.
    - Non, Drendran avait neuf ans. Un tel écrit n’était pas de son age. Et c'est beaucoup trop spécifique dans les cadre d’études de base.
    - Drendran lisait il beaucoup? Avait il accès à ta bibliothèque? Tu sais comme les gamins sont influençables...
    - Le fils des Bruinoir était un étudiant assidu et un lecteur insatiable. Oui je le laissais lire ce que bon lui semblait. Mais je ne suis même pas sûr que je possédait déjà cet ouvrage au moment de sa disparition, je ne me souviens pas bien. Quoi qu'il en soit il est peut être un peu farfelu de croire qu'il ai pu agir ainsi à juste cause de cela.
    - Moi je pense que tout est possible.


    La tension dans le salon était presque palpable. Geon reprit la parole:

    - Deux mois d’enquête sans aucun indices ni motif, j'avoue que je me suis déjà demandé plusieurs fois si ses raisons était idéologiques, ou métaphysique, ou une autre bêtise du genre!
    - Je te répète qu'il me semble que mon frère ne m'avait pas encore donné ce livre, Geon! Ne t’énerve pas je t'en prie. Quand bien même ce serait le cas comment aurions nous pu prévoir que cela entraînerai son départ? Je crois que tu te fais du mal... Je ne suis toujours pas convaincu que nous ayons ici la réponse de ton énigme!


    Geon jeta un regard incisif à Mebestian, puis renonça aussitôt. Il se rendait compte que ses conclusions n’était pas avérées et basées sur du vent...

    - Eh bien, c'est juste que j'ai besoin de comprendre... Je suis désolé de m’être énervé.
    - Ce n'est rien, tu as des responsabilités et je comprends que tu puisses être un peu à cran. Il faut que tu te tourne vers l'avenir maintenant, Drendran me manque beaucoup aussi en tant qu’élève tu sais. Pense plutôt au nouveau-né de Mathieu et Maurrie. Ils auront besoin de beaucoup de force pour surmonter leurs perte.


    Geon vida son verre de cognac et fit signe à Mebestian de le resservir. Avant de porter de nouveau le verre à ses lèvres, un autre détail lui traversa l'esprit.

    - Mebestian, ta bibliothèque est très fournie. J'ai juste une petite question, est ce que Drendran aurait appris à manipuler la magie avec toi?



    Suite au prochain numéro


    Dernière édition par Drendran le Ven 14 Mar - 12:03, édité 5 fois
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    Message par Théorgal Ven 8 Mar - 13:51

    Intéressante entrée en matière. Il y a des similitudes avec le BG que j'écris, mais ce sont tous deux des sorciers alors quoi de plus normal qu'ils soient assidus et aiment lire.
    Vivement la suite!
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    Message par Drendran Ven 8 Mar - 15:22

    Voici le troisième épisode du background de mon personnage.
    (@Theorgal: Si je puis me permettre c'est ton BG qui aurai des similitiudes avec le mien, vu que j'ai posté le mien avant toi  Razz . De plus je trouve que nos personnages sont vraiment différents sur beaucoup de points)

    Montagnes de Wrothgar

    « Voilà bientôt deux jours entiers que je traque ce cerf, par Malacath je sens que je touche au but. Plutôt mourir que de m'humilier en rentrant bredouille au camps. »

    Gurzog gro-Muzgur, était sur la trace de sa proie depuis les premiers rayons de soleil. Sa ténacité farouche, que l'on connaît si bien aux orques, fait de lui un chasseur patient qui parvient toujours à capturer son gibier dans une guerre d'usure. Il ne laisse jamais la fatigue le gagner avant d’être parvenu à ses fins.
    Le cerf qu'il traquait s'est arrêté dans une clairière pour se reposer, se mettant ainsi à découvert. C’était justement l'occasion que Gurzog attendait pour agit. Il s'approcha d'un pas feutré et se planqua derrière un arbre. Il glissa précautionneusement la corde de son arc dans l'encoche de sa flèche, le cerf ne se doutait toujours de sa présence, il banda silencieusement son arc en portant la flèche au niveau de son œil. Le cerf se léchait la blessure de la veille, Gurzog avait manqué de peu point vital mais il était bien décidé à corriger son erreur. La distance et l'angle de vue étaient bons, toutes le conditions était réunies, Il n’échouerai pas cette fois.


    - Tu m'auras donné du mal toi, mais c'est fini maintenant! Se dit il en lui même en décochant sa flèche.

    Comme prévu il atteignit le cœur de la bête qui s'empressa de détaler, elle poussera son dernier râle dans une vingtaine de minutes quand elle aura perdu trop de sang. Il suffisait maintenant à Gurzog de suivre la traînée rouge vif laissée par le cerf. Gurzog savait qu'il ne fallait pas trop traîner à trouver le corps, à cause des charognard que l'on trouve en nombre dans ces forets. La piste était aisée à suivre, mais Gurzog fut surpris par ce qu'il vit en trouvant sa défunte proie.
    Un jeune garçon avait trouvé le cadavre avant lui, ses cheveux était noir et il ne semblait pas avoir beaucoup plus de dix ans. Comment se fait il qu'un enfant si jeune se trouve dans un environnement aussi hostile? Il s’était accroupi devant le cerf mort et semblait l'observer, il était probablement déjà là au moment de l'agonie de l'animal. Gurzog sortit une flèche de son carquois...


    - Ne le touches pas, gronda Gurzog, ce gibier m'appartient!

    L'enfant détourna le regard du cerf mort pour porter son attention sur le chasseur orque. Celui ci bandait son arc et le pointa sur l'enfant tétanisé.
    C'est à ce moment là qu'un loup surgit de derrière les fourrés, plantant ses crocs dans l’épaule du garçon, qui poussa un cri de douleur. Le sang de Gurzog ne fit qu'un tour, il décocha sa flèche qui vint se loger dans le crâne du canin. La mâchoire du loup se desserra et libéra sa proie de son étau. Gurzog sortit son couteau et s'approcha pour s'assurer de la mort du prédateur, puis scruta les environs à la recherche d'une éventuelle meute.


    - Apparemment c’était un loup solitaire, se dit il en lui même.

    Il vint auprès du jeune garçon qu'il avait auparavant menacé. Il était étendu au sol sans connaissance, sa blessure saignait abondamment. Gurzog ce sentit un peu responsable de son mal et décida de s'occuper de son cas, il alla se munir de bandages qu'il gardait dans sa besace puis retira la tunique que portait l'enfant. En compressant la blessure il parvint à stopper l'hémorragie, le loup n'avait pas eu le temps de causer trop de dommage: les entailles laissée par ses crocs n’était pas très profondes. Après avoir appliqué le bandage sur la plaie, il déposa délicatement l'enfant sur un  lit de feuilles. Gurzog estima, ses compétences de guérisseur s’arrêtant là, qu'il fallait attendre son réveil avant de repartir. Il s'empressa néanmoins de dépecer le cerf avant que les mouches ne gâtent la viande. Il récupéra aussi la fourrure du loup, tout en inspectant les lieux afin de ne pas se faire surprendre par d'autre charognards.
    Le soir commençait à tomber, Gurzog s’était mis quête de bois mort. Un feu de camp tiendrait à distance les bêtes sauvage. Quand il déposa le bois prés de l'enfant, celui ci ouvrit doucement les yeux.


    - Ne bouges pas, gronda Gurzog, on va rester ici pour la nuit.

    Il disposa le bois pour le feu de camp, puis alla s’enquérir de son briquet dans sa besace. À son retour l'enfant s’était redressé et se tenait maintenant assis.

    - Je m'appelle Gurzog gro-Muzgur, déclara le chasseur orque, et toi quel est ton nom? Et surtout, que fais tu ici, si loin des villages humains?

    En attendant sa réponse, Gurzog entreprit d'allumer le feu avec peine. Apparemment la mèche de son briquet avait pris l’humidité. À ce moment là l'enfant déposa sa main sur le bois, une petite flamme jaillit de sa paume. Le feu prit rapidement, l'enfant retira vite sa main pour ne pas se brûler. Gurzog était fort étonné qu'un gamin puisse faire ainsi usage de la magie.

    - Mon nom est Drendran. Je vais à Daggerfall.

    Sa voix était posée malgré son état.

    - Daggerfall? Mais c'est encore à des lieux d'ici! Depuis combien de temps est tu ainsi livré à toi même?
    - Je suis parti de chez moi il y a deux ans.


    « Deux ans tout seul! » se dit Gurzog. Ce gamin était décidément du genre peu commun...

    - Quoi qu'il en soit, reprit l'orque, tu as une mauvaise blessure. J'ai fait ce que j'ai pu mais ce n'est pas suffisant, tu dois rejoindre impérativement le village plus proche pour recevoir de meilleurs soins.


    Gurzog nota que Drendran se tenait l’épaule depuis le début de leur conversation.

    - Merci de m'avoir aidé, finit par dire Drendran.
    - Ne me remercie pas, j'étais sur le point de te tuer. Tu n'as pas idée la haine que voue mon peuple au gens de ton espèce. Nous portons toujours une haine tenace aux brétons pour la destruction d'Orsinium.
    - Ils ont eu peur de votre force.


    Gurzog fut étonné de la réponse de Drendran.

    - Tu ne devrais pas toucher ta blessure comme ça, cela pourrait empirer les choses.
    - Ne vous en faites pas, j'ai fini.


    Drendran attrapa sa tunique et retira ses bandages. Toutes ses blessures était maintenant refermées, il était apparemment capable d'utiliser également la magie de restauration. Il ne manquait décidément pas de ressources, Gurzog ne put masquer sa surprise.
    Après encore quelques moments passés prés du feu, ils finirent par s'endormir. Au réveil de Gurzog, aux premières lueurs de l'aube, Drendran était déjà parti.



    Fin de l'episode, à suivre...


    Dernière édition par Drendran le Mar 11 Mar - 22:34, édité 2 fois
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    Message par Théorgal Ven 8 Mar - 15:37

    Oui effectivement il y a des différences et tu as écris le tien avant Smile
    mais un Dunmer sera toujours différent d'un Bréton (le dunmer est par définition supérieur ^^)
    je fais même de la psychologie Elfique en RP Laughing
    [edit] passionnant ton récit...
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    Message par Drendran Ven 8 Mar - 16:31

    Merci, arrogant raciste Wink
    J'attend de voir la suite du tien!
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    Message par Drendran Dim 24 Mar - 4:52

    Hello tout le monde. Voici un nouvel episode en deux partie.
    Dites moi ce que vous en pensez...






    Daggerfall, Guilde des mages

    - Oh non, encore lui!

    « Je m'appelle Listien Perrick, et j'ai 26 ans. Je suis archiviste à la guilde des mages de Daggerfall. Je sais ce que vous allez dire: n'est il pas un peu jeune pour de telles responsabilités? Et vous aurez raison!.
    Mon prédécesseur, Kestus Lelland, est passé de vie à trépas il y a presque un mois. Personne ne s'y attendait, malgré son âge avancé il avait toujours manifesté une santé solide. Je suis je pense celui qui fut le plus pris au dépourvu. Étant son disciple je me suis retrouvé du jour au lendemain en charge de tout ce qui ressemble à une série de signes linguistique fixée sur du papier, une tâche énorme! Bien sûr aucun de mes collègues n'auraient volontiers pris ma place, et étant celui qui était le plus familier avec les système de classement de Kestus je fus désigné d'office comme remplaçant idéal...
    Depuis des mois je ne dors plus autant que mon corps le réclame! Je dois refaire tout les inventaires de toutes les sections de la bibliothèque, ainsi que celui de tout les rapports des missions et des expéditions de la guilde. Ajoutez à cela une pile haute comme moi de papiers à trier, classer et ranger. Une pile qui prend toujours plus de hauteur chaque jour. Il est bien gentil dis donc le maître de guilde: ne t'en fais pas Listien, tu y arriveras, j'ai confiance en toi... Je suis en train de me noyer! De plus il est bien le seul à penser cela quand je vois les autres mages glousser dans mon dos quand ils me voient ainsi débordé. Ben évidemment c'est toujours drôle à voir un pauvre type qui cours dans tout les sens à la recherche d'un traité sur les propriétés des spores des champignons géants de Morrowind.
    Comme si cela ne suffisait pas, depuis maintenant bientôt une semaine il y a un gamin qui n’arrête pas de fureter dans la bibliothèque de la guilde. Un gamin au cheveux charbon mal coiffé, mal habillé et mal lavé. Un gamin des rues si vous voulez mon avis. Le pire c'est qu'on dirait que cela ne dérange personne! Tous, ils le laissent aller et venir. Mais ce qu'ils ne savent pas, c'est que je passe parfois la moitié d'une de mes précieuses journées à chercher un document qu'il avait sagement ''emprunté'', comme si je n'avait déjà pas suffisamment de travail. ''Les Caprices de la magie'', non mais franchement est ce que c'est vraiment de son age!
    Une fois de plus je le surprend à profiter impunément de notre savoir si durement acquis, et si durement rangé pour ma part... Mais cette fois là il n’était pas seul: près de lui se tenait Melie. Melie eh bien, comment vous dire... Elle est très loin de m’être indifférente. En fait, elle est la raison pour laquelle j'ai accepter le travail d'archiviste. J’espérais qu'ainsi je pourrais attirer son attention, comme quoi il nous arrive d’être vraiment idiots parfois. »


    Melie était vraiment intriguée par ce petit garçon que l'on trouvait sans cesse plongé dans les ouvrages les plus divers et variés. Surtout que ces ouvrages en question n’était pas forcement les plus simple à lire. Elle s'approcha de lui et lut par dessus son épaule. L'essai que l'enfant lisait était très technique et Melie se rendit compte qu'elle même aurait besoin d'une lourde documentation pour comprendre un traître mot de ce que son auteur racontait.

    - Tu arrives vraiment à comprendre tout ça? Demanda t-elle.

    Elle prit la petite voix qu'on emploie toujours quand on s'adresse à un plus petit, cette voix douce qui tend à gagner la confiance de son interlocuteur. L'enfant détourna les yeux de l’imperméable texte pour observer la jeune femme qui l'avait interrompu. Melie remarqua à ce moment là l’état misérable des vêtements du garçon, ainsi que la maigreur de ces membres. Elle pensa qu'il devait être orphelin à la vue de ces cheveux en bataille, sachant qu'aucune mère ne laisserait sortir son enfant avec une telle touffe. Pas la sienne en tout cas.

    - Parfois c'est un peu dur... Mais c'est passionnant n'est ce pas? Répondit il enfin.


    Curieux niveau de langage pour un enfant de son age et de sa condition.

    - Je m'appelle Melie, et toi quel est ton nom.
    - Dr... euh Daric!
    - Bonjour Daric, pourquoi viens tu ici?
    - Je veux apprendre la magie. Tu fais partie de la guilde?


    « Quand je pense qu'à son age je ne pensait qu'à m'amuser... » Pensa Melie. Cela ne faisait que quelque années qu'elle avait rejoint la guilde.

    - Oui, mais je ne suis que novice. Dis moi Daric, on dirait que tu aimes vraiment ça, la magie. Mais tu sais ce n'est pas si facile, il faut s’entraîner dur!
    - Je sais.


    L'enfant leva à ce moment là la main au dessus du livre. Un lueur que Melie connaissait bien se dégagea de ses doigts. L'ouvrage se referma d'un coup, puis s’éleva doucement dans les airs. Maintenant à plusieurs mètres du sol le livre poursuivait son ascension tranquille, comme si il s’évaporait. Melie ne put dire mot tant elle était estomaquée.

    - Repose ce livre immédiatement! Rugit une voix venant du couloir.

    Listien avait tout vu. Il entra en trombe dans la bibliothèque. Que ce gamin se permette de lire ce qui lui chante ça passe encore, mais le voir discuter ainsi avec Melie il ne pouvait l'accepter. Il jalousait l’intérêt soudain que portait la femme de son cœur à ce nabot crasseux. Et quand il le vit exécuter un sort de télékinésie avec autant d'aisance se fut la goutte qui fit déborder la vase!

    - Je suis responsable de l’intégrité de cet ouvrage, si il venait à tomber les coûts de restauration seront à la charge des parents.

    Loin de s'effrayer, le prétendu Daric fit doucement glisser le livre maintenu en lévitation vers Listien en un mouvement maîtrisé, presque gracieux. Ce qui eut pour vocation d’énerver Listien plus qu'il ne l’était déjà. Il attrapa le livre.

    - Je ne veux plus te voir traîner ici! Hors de ma vue!
    - Listien, balbutia Melie qui n'en croyait toujours pas ses yeux, as tu bien vu ce que cet enfant viens de faire?
    - Ce que j'ai vu, c'est que ce livre a bien faillit tomber. Il n'en existe qu'une vingtaine d'exemplaire dans tout Tamriel: sa valeur est inestimable!
    - Cet enfant a un talent rare! On ne voit que très rarement des mages aussi précoces.


    Melie fusilla Listien du regard. Un regard que celui ci ne put soutenir. Elle reprit.

    - Nous savons tous que ton travail est très prenant, mais ce n'est en aucun cas une raison pour être aussi odieux! Tu ne veux pas qu'il revienne lire? Dois-je te rappeler que la vocation de la guilde des mages et de partager savoirs et connaissances à tout un chacun?


    Sans nul doute, Listien fut blessé par les paroles de Melie. L'enfant lui ne bougeait pas et regardait le sol comme si il avait honte.

    - Je suis désolé monsieur, je voulait pas faire de mal... marmonna t-il.

    Sur ces paroles, la hargne de Listien reprit le dessus. Il quitta la pièce sans un mot en emportant le livre.

    « Alors ça c'est la meilleure, elle le défend en plus l'insolent! On dirait bien que tout le monde a décidé de se liguer contre moi. Maintenant à cause de ce perturbateur elle va me détester, en plus de troubler mon travail il ruine ma vie sentimentale. Eh bien bravo, c'est réussi! Mais tu ne t'en tireras pas à si bon compte, je n'ai pas dis mon dernier mot! »

    On peut dire que Listien cumulait les défauts à ce moment là, mais c’était un homme honnête. Il entreprit donc sa vengeance par le moyen que tout les honnêtes hommes emploient: faire appel à son supérieur hiérarchique.

    ***

    « Par Magnus, ils en font du bruit! »

    Le maître de la guilde des mages de Daggerfall s'appelait Deleborn Arne. Il était plus grand et massif que la plupart des breton, si bien que la plupart des gens le croit originaire de Bordeciel. Son crâne chauve réfléchissait la lumière du soleil provenant de la fenêtre grande ouverte de son bureau. Il compensait sa calvitie par une pleine barbe châtain clair qu'il taillait avec soin. Il était entrain d'effectuer la pénible tache d’écrire un rapport détaillé sur la guilde pour l’université arcane quand on toqua à la porte. Trop heureux de trouver un prétexte pour interrompre ses corvées, il somma au visiteur de rentrer:

    - Entrez, c'est ouvert! Dit il de sa voix rocailleuse.
    - Pardonnez moi de vous interrompre dans vos devoirs Deleborn, rétorqua Listien en ouvrant la porte. Il portait un épais volume sous le bras.


    Depuis un mois Listien n’était plus le doux garçon qu'il était. Il ne passait un jour sans que Deleborn ne se demande si il n'avait pas eu tort de lui confier la lourde charge du regretté Kestus. Non pas parce qu'il ne possédait pas les compétences requises, Deleborn avait pleinement confiance en Listien, mais plutôt car il savait qu'il était fragile sur le plan émotionnel. Cette sensibilité qui habituellement était une qualité chez lui ne l'a pas armé contre le stress qui accompagne ses fonctions, ce stress l'a rendu irritable et paranoïaque. Deleborn savait aussi qu'il vivait très mal le deuil de Kestus son tuteur, même si Listien s’efforçait de n'en rien laisser paraître. Le maître de guilde s'en voulait de ne pas avoir vu suffisamment tôt sa transformation et de n'avoir pas su l'aider.

    - Pas de problème Listien, je t'en pris dis moi ce qui te préoccupe.
    - Un garçon des rues plutôt louche provoque bêtise sur bêtise au sein de guilde, il ne cesse de perturber mon travail. Je vous demande s'il vous plaît de prendre des mesures.
    - Tu veux parler de ce petit au cheveux noir? Celui qui lit sans arrêt?
    - Apparemment il se nomme Daric.


    « Qu'a pu bien faire cet enfant pour importuner ainsi Listien? Sa colère est presque palpable... »

    Deleborn Arne déposa sa plume et se leva calmement de son siège.

    - Je vais me charger du problème immédiatement, tu peux retourner travailler.

    « Aha! Maintenant à coup sur l'enfant sera expulsé! »
    Jubila silencieusement le jeune archiviste.

    Plus tard.

    « Ça fait déjà un bon moment qu'ils sont tout deux là dedans, mais qu'est ce qu'il attend! »

    Listien épiait en maugréant depuis le couloir la porte du bureau de Deleborn. Il s'y était enfermé avec l'enfant perturbateur depuis bientôt presque une demi-heure. Soudain la porte s'ouvrit laissant apparaître la tête de l'imposant maître de guilde. Listien, à la fois surprit et gêné de se sentir prit en flagrant délit d'espionnage, fut prit d'un soubresaut.

    - Ah! Tu es là Listien, constata Deleborn, est ce que tu pourrais me chercher Melie s'il te plaît?
    - Euh... Oui bien sûr!


    « Pourquoi diable a t-il besoin de voir Melie? Ça ne me plaît pas... Il ne me reste plus qu'à aller la chercher, s'il elle accepte encore que je lui adresse la parole »

    Listien trouva Melie en pleine discussion avec une collègue, elles était entrain de parler d'un certain jeune garçon qui faisait des prouesses. Listien grinça des dents.

    Encore plus tard.

    L'attente devenait pour Listien tout à fait insupportable, il tournais en rond dans sa bibliothèque en piétinant. Quand il entendit des voix dans le couloir il se précipita pour voir se qui se passait. Ils étaient tout les trois sortis du bureau. Quand Melie vit Listien arriver elle détourna les yeux et partit dans une autre pièce en emmenant ''Daric''. Deleborn s'adressa à Listien.

    - Nous allons héberger cet enfant au sein de la guilde, nous lui aménagerons un lit au sous-sol. Il a en lui le potentiel pour devenir un grand mage et je compte sur toi pour l'aider à y parvenir.

    « Hein!!! »


    Listien était bouche bée. Sans savoir que dire il lança un regard désolé dans la direction où sa belle Melie s'en était allé.

    « Melie t'aime bien Listien, elle est juste un peu déçue pour le moment... » Pensa Deleborn en lui même.





    Fin de l'acte I
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    Message par Drendran Dim 28 Avr - 23:46

    Acte II
    Chapitre I


    Daggerfall, Chez Listien

    - Je suis rentré!

    Listien était épuisé... Plus moralement que physiquement. Il venait d'accompagner Daric au bateau pour Lenclume, maintenant qu'il réalisait qu'il ne le verrait peut être plus Listien ressentait un grand vide. C'est comme si il perdait un fils, avant même que son premier né ne vienne au monde..

    - Tout s'est bien passé? Vous n'avez raté le départ?
    - Il doit être en mer à l'heure qu'il est. Et toi comment te sens tu?
    - Il a donné des coups de pieds pendant ton absence, il a sûrement senti que son papa n'était pas là!


    Melie était enceinte de six mois déjà. Listien s'approcha d'elle et déposa un baiser sur son front.

    - Il faudrait songer à embaucher quelqu'un. Maintenant que Daric est parti, il ne pourra plus rester auprès de toi quand je dois m'absenter. Je vais à mon bureau, surtout n’hésite pas à m'appeler si tu as besoin de quoi que ce soit.
    - Ne t'en fais pas pour moi, je vais lire un peu... Il me semble que Blanche, la fille des Edoin, cherche à se faire un peu d'argent de poche.


    Listien acquiesça d'un hochement de tête à la proposition de Melie, puis s'isola devant son écritoire. Il se posa mollement sur sa chaise, puis jeta un coup d’œil autour de lui. Melie et lui avaient acquis cette maison depuis maintenant presque deux ans, peu après leurs noces. Elle avait l'avantage d'être suffisamment grande pour accueillir leur future famille, et n'était pas trop éloignée de la guilde des mages. L'ancien propriétaire avait décidé de la vendre car il partait voyager, une telle maison lui était inutile depuis de le décès de sa femme. Il était donc pressé de la vendre pour se libérer de souvenirs trop douloureux et à donc céder la maison au jeune couple pour un bon prix. Ils avaient été aidé par Deleborn Arne, le maître de guilde, pour l'achat. Daric allait et venait sans arrêt entre la guilde et chez Listien et Melie. D'une part pour prendre soin de Melie pendant sa grossesse et d'autre part car il faisait d'une certaine manière partie de la famille.
    Il s'était passer tant de choses durant ces dix ans ensemble! Listien se revoyait jeune, alors qu'il débutait en tant qu'archiviste perturbé et irascible. Ça n'a pas été facile pour lui au début. Deleborn l'avait chargé de prendre Daric sous sa tutelle. Le temps avait passer et Listien devant son bureau rougissait de honte en repensant à comment il s'était comporter: Il avait infligé à Daric les pires des corvées, ces abus de pouvoir lui avait d'ailleurs valut de sérieuses remontrances de la part du maître de guilde. Daric n'a pourtant jamais  riposter, ni même éprouvé de rancœur. Il était même intimidé par Listien qui incarnait pour lui le savoir. Malgré le mauvais traitement de Listien il progressait de jour en jour. Il parvenait à apprendre de nouveaux sorts avec une rapidité et un naturel qui n'était pas ordinaire. Non content de les assimiler, Daric passait toujours plusieurs jours à maîtriser ses nouvelles connaissances.  Au fur et à mesure, Listien a appris à apprécier Daric et dans le même temps faire un travail sur lui même. Si bien qu'ils sont devenus très proche, et que cette complicité à fini par rapprocher Listien de Melie.
    Après leur mariage, le comportement de Daric a un peu changé notamment lorsque Melie est tombée enceinte. On le surprenait souvent tout seul perdu dans ses pensées, il partait de plus en plus se promener en solitaire. Listien lui demandait quelque fois si quelque chose le tracassait, mais il ne disait rien. Daric a d'ailleurs toujours été assez secret, toujours évasif en ce qui concerne son passé. Si bien que Listien et Melie ignoraient tout de la vie que menait Daric avant d'arriver à Daggerfall. Un jour lors d'un repas il annonça son intention de partir pour Lenclume afin de découvrir le monde. Listien fit tout pour le retenir, mais fini par renoncer par peur d'agir égoïstement une fois de plus. Il eu le cœur lourd quand il observa le bateau disparaître à l'horizon: il considérait Daric comme celui qui lui a permis de devenir un homme heureux.
    Après un soupir, Listien baissa les yeux qui tombèrent sur une enveloppe. Intrigué il entreprit de la décacheter:


    « Très cher Listien

    Si tu lis ceci, c'est que je dois être sur les flots au large de Haute-Roche. Je t'écris cette lettre pour deux raisons: te remercier et m'excuser.
    Tout d'abords je te remercie pour m'avoir recueilli, de m'avoir permis à m'élever, à me surpasser. Toi et Melie, vous êtes très importants pour moi. Je veux que tu le saches, vous êtes de bonnes personnes.
    Et pour cette raison précise je me sens honteux et lâche. Je vous ai trahis tout les deux, je vous ai menti. Un mensonge de dix ans: Daric n'est pas mon vrai nom.

    C'est pour cette raison que je tiens à m'excuser, j'espère qu'un jour tu me le pardonneras.

    Je te souhaite à toi, ta femme et ton enfant tout le bonheur possible.»


    Listien dût lire le texte trois fois avant de réaliser son contenu, il ne savait que ressentir. Il aurait dû se sentir trahi mais il n'en était rien, il se sentait plutôt mal à l'aise. Il aurait cacher son identité, mais pourquoi? Et qui était il réellement?

    - Melie! Il faut que je te montre cela! S’écria Listien en s'engageant dans le séjour

    Listien s'assit en face sa femme et lui lut la lettre.

    - Il ne nous disais jamais rien sur lui même. On pouvait tout à fait s'attendre à ce qu'il nous cache quelque chose, s'exclama Melie
    - Je suis perplexe... Ne saurons nous donc jamais sa véritable identité?
    - Je crois qu'il nous a tout de même laissé un gros indice... Nous jouions souvent ensemble à des jeux d’énigmes. Il était très fort, mais je n'était pas mal non plus! Celle ci ne m'est clairement pas adressé, elle est bien trop simple.
    - Tu sous entend que tu as déjà trouvé?
    - Vu comme je suis placé, je n'ai pas beaucoup de mérite. As tu pensé à retourner la feuille?


    Interloqué, Listien tint compte de la remarque de Melie. Et regarda ce qui ce trouvait au verso de la lettre...

    - Il est donc allé jusqu'à le subtiliser dans mes documents... Pour se cacher.

    « Enfant disparu. Nous recherchons Drendran Bruinoir,  si vous voyez cet enfant signalez le immédiatement aux autorités locales. Récompense envisageable. »

    L'avis de recherche était accompagné d'un portait. Le fait que Drendran, car c'était bien lui, ait trafiqué ses archives réveilla en Listien un ancien sentiment de colère à l'égard de son ancien protégé en qui il avait placé sa confiance.


    - Nous devrions écrire à sa famille, insista Melie. Qu'ils sachent au moins qu'il est sain et sauf.
    - Je ne m'imaginait pas qu'il puisse faire tout cela dans mon dos.
    - Je comprend que tu puisses te sentir trahi Listien...


    Melie put percevoir le ressentiment de Listien dans son ton.

    - Il nous a menti c'est vrai, mais garde à l'esprit les années que nous avons vécut ensemble. Tout cela n'était pas un mensonge, peu importe si il s'appelle Drendran ou Daric.
    - Je le sais bien, concéda Listien en marquant une pause. Il me manque déjà.



    Fin de l'épisode


    Dernière édition par Drendran le Ven 14 Mar - 9:16, édité 2 fois
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    Message par Drendran Mar 11 Mar - 21:55

    Chapitre II

    Lenclume, Désert d'Alik'r

    « Karrod est mon nom, mais plus pour longtemps: je vais mourir. À cette perspective j'ai d'abords ressenti de la déception: déçu de mourir si jeune, déçu de ne plus revoir mon clan, et surtout déçu de ne pas avoir été à la hauteur du défi que je m'étais imposé en partant explorer seul et sans aide l'impitoyable désert d'Alik'r. Je voulais prouver ma valeur, et passer ce rite initiatique. Mais comme pour tout défi il faut savoir accepter sa défaite, même quand celle ci signifie votre mort.
    Mes réserves d'eau était épuisées depuis déjà quelques jours et je sentais mon corps faiblir peu à peu. J'aurais peut être encore pu continuer à chercher un oasis si il n'y avait pas eu cette tempête de sable qui m'a complètement immobilisé. Je gisais sur les dunes avec le sable qui m'ensevelissait peu à peu, j'en ai dans les yeux et la bouche. J'ai finis par accepter mon sort et embrasser ma mort.
    En attendant ma fin je contemplais cet océan aride qui s'étendait devant moi. Le désert d'Alik'r était magnifique comme à son habitude, une beauté mortelle. Je n'entendait plus que le vent et les grains grains de sable martelant mon chèche. Mes dernière force m'abandonnait. »


    Karrod sentit deux main l’agripper et le sortir du sable, le sortant de sa torpeur. L'homme le reposa doucement. Karrod, encore hébété, jeta un œil à son inattendu sauveur. Ce qui le frappa c'est que l'homme avait le visage découvert, ce qui était impensable en pleine tempête de sable. Il put donc discerner ses traits: c'était un jeune homme blanc au cheveux noirs, qui portait un début de barbe.
    L'homme attrapa dans son dos une petite marmite accrochée à son sac. Il la posa près de Karrod et apposa ses mains sur le récipient. Ce que vit alors Karrod acheva de l’interpeller. Une étrange lumière dont le rougegarde devina la nature émana des main de l'homme: tandis que de sa main droite jaillissait de la glace venue de nulle part, de sa main gauche se dégageait des flammes qui venaient faire fondre celle ci. La marmite fut alors très vite remplie d'eau. Ce n'est qu'à ce moment là que Karrod découvrit comment l'homme pouvait survivre sans chèche: à l'aide d'une espèce de barrière magique. On pouvait voir le sable glisser dans le vide sans jamais atteindre l'homme.
    L'homme plongea un gobelet en bois dans la marmite et le porta au lèvres du blessé. Mais celui ci, au lieu d'avaler l'eau qui lui était offerte préféra cracher tout le liquide au visage de celui qui tentait de l'aider.


    - Gardes ton poison! Couard de mage! Fulmina t-il sèchement.

    L'effort que le jeune rougegarde déjà très faible dépensa pour crier lui fit perdre connaissance.

    ***

    « Je me souviens avoir eu un court moment de lucidité quand je suis tombé dans le coma. Mais il ne m'en reste pas de souvenir très clair... Je me souviens juste que j'étais étendu sur un lit de pierre dans une salle plongée dans la pénombre, l'omniprésence d'un grondement sourd laissé supposer que le vent dehors n'était toujours pas tombé. La seule source de lumière dans pièce semblait comme suspendue dans les airs de manière irréelle, elle me permit de distinguer une silhouette assise plus loin. L'homme semblait occupé, on aurait dit qu'il était entrain d’écrire quelque chose. Ma vision se brouilla à ce moment là, et je ne me souviens de rien d'autre. »
    ***

    Karrod reprit finalement ses esprits, il fut réveillé par le bruissement des feuilles de palmiers et les clapotis d'une eau claire. Il tenta de se lever mais ne parvint qu'à dresser son buste pendant quelques instants avant de retomber lourdement sur le sol. Ce qui ne manqua pas d'attirer l'attention de Drendran qui méditait à quelques pas de lui.

    - Tu as fini ta sieste finalement! Lui lança t-il d'un ton léger.

    Karrod voulu rétorquer, sans y parvenir. Le jeune homme aux cheveux noirs se leva en attrapant une gourde, et se dirigea vers le blessé pour le fait boire. Quand le rougegarde vit le goulot se rapprocher de son visage, il eut un léger mouvement de recul qui fut perçut par le jeune mage:

    - Cette eau vient de ton désert. Je viens de la puiser ici, dans cet oasis. Et aucune forme de magie n'a été employé pour l'obtenir. Si tu n'aimes pas ce qui ressemble de prés où de loin à de la sorcellerie je peux le comprendre et ce sont tes affaires. Mais là je t'en prie met un peu ta fierté de coté et répond à l'appel de la soif.

    Drendran déposa ensuite la gourde au sol, tout juste à portée de bras de Karrod. Puis il partit sans un mot de plus s'asseoir plus loin au bord de l'eau. Karrod le regarda s'éloigner puis porta son regard sur la gourde, avant de détourner les yeux. Beaucoup de temps s'écoula sans que rien ne se passe.

    « Pourquoi il y t-il fallut que cet homme complique tout! Au moment où je m'était fait à l'idée de ma mort je me fait secourir par un inconnu qui semble maîtriser des arts occultes contre-nature... »

    Karrod jeta un regard regard en direction de la gourde. La vue de celle ci lui rappela à quel point sa gorge était sèche: La soif qu'il avait tenter d'ignorer resurgit soudainement. Maintenant l'idée de porter la gourde à ses lèvres parcheminées lui hantait l'esprit.
    Il vérifia que son sauveur d'infortune ne le regardait pas puis tenta d'attraper la gourde, sans succès. Son périple dans le désert l'avait beaucoup affaibli, son bras ne lui obéissait plus. Il redoubla d'effort, bien décider de ne faillir à cette nouvelle épreuve.
    Finalement sa fierté l'emporta: il parvint à se hisser avec ces jambes au niveau de la gourde puis tendit péniblement son bras pour atteindre le cordon de celle ci. Il la ramena lentement le long de son corps, puis ôta le bouchon l'aide de ses dents. Le tout sembla durer une éternité. Quand il sentit le doux liquide couler le long de sa gorge, la sensation qu'il ressentit fut proche de l'ivresse tant son corps fut soulager...


    - Si tu veux je peux t'en rapporter.

    Karrod n'avait même entendu arriver le mage, il n'apprécia pas particulièrement être surpris ainsi. Il choisit donc de ne pas répondre à la question.

    - Mon nom est Drendran, je suis en route pour la tour d'or blanc. Je n'ai pas l'impression que tu es disposé à me parler pour le moment. Cela ne me gène pas, mais j'ai certaines choses à te dire.
    - Hhh...


    Karrod voulu mettre fin au dialogue, mais il ne parvint pas à dire quoi que soit d'intelligible. En voyant cela Drendran lui tendit une autre gourde pleine.  Qu'il accepta sans autre forme de procès cette fois.

    - Après t'avoir recueilli inconscient hier, j'ai dû t’emmener dans dans une ruine dwemer, nous y avons passer la nuit. Puis je t'ai amené ici vers cet oasis que j'avais aperçu la veille.

    Drendran s'assit en tailleur auprés de Karrod.

    - Tu as beau être de solide constitution, il te faudra du temps avant de retrouver tes facultés. Tu vas avoir besoin de beaucoup de repos. De mon coté je n'ai aucunement l'intention de te lâcher avant ton rétablissement, que cela te plaise ou non.

    Karrod aurais bien voulu être en mesure de protester...

    - Mais je ne m'attendais pas avoir de la compagnie, et mes réserve de nourriture ne sont pas infinies. Je vais donc avoir besoin de ton aide car je ne connais pas le désert d'Alik'r aussi bien que toi, tout du moins je l'espère. Il me faudra donc connaître les animaux qui peuvent être chassés dans les environs ainsi que les fruits et plantes comestible. Mais surtout il faut que tu me dises où trouver des composants alchimiques, j'en aurai besoin pour te conférer des soins si tu refuses que j’emploie la magie.
    - Hhhg... parvint faiblement à émettre Karrod au pris de durs efforts.
    - Oui, je sais que tu ne m'aimes pas. Mais tu vas devoir t'y faire, nous reparlerons de tout cela quand tu pourras de nouveau parler. En attendant je prépare de quoi manger.

    ***

    L'obstination du rougegarde ne tint pas bien longtemps face à la résolution du jeune bréton. Si bien que Drendran durant les semaines qui suivirent appris tout ce qu'il faut savoir pour survivre durablement dans le désert d'Alik'r. Karrod ne tarda pas à retrouver toutes ses fonctions motrices et se surpris parfois à apprécier l'homme qui l'avait sorti du sable. Drendran fut un élève attentif et intéressé, qui en profita pour en apprendre plus sur la culture des habitants du désert. Inéluctablement, je jour du départ arriva.

    - Karrod, durant ces dernières semaines j'ai beaucoup réfléchi. Je pense que tu as raison en un sens de te méfier de la magie.

    Drendran, rassemblait ses affaires. Karrod fut assez surpris de la remarque de son compagnon d'infortune.

    - Que tu veux dire?
    - La magie est une facilité... Elle permet d'obtenir des choses complexes, que la nature peine à produire. La maîtrise de la magie permet d'obtenir des ressources comme la chaleur ou l'eau, d'influencer les esprits, de rétablir son corps à une vitesse surnaturelle, et même asservir des créatures d'autres plans ou ranimer les morts. Il est donc très aisé qu'un tel pouvoir rende son détenteur arrogant, et que les pires abus se manifestent.


    Karrod fut de plus en plus intrigué, dans les dires de Drendran il reconnut les mises en garde que son père lui dictait étant enfant. Drendran poursuivit:

    - J'avoue avoir été moi même victime de cette fascination. Mais je me rend compte maintenant que l'utilisation de la magie n'a rien d'anecdotique. Elle ne doit pas nous empêcher de rester connecté à notre environnement, et de comprendre notre fragilité. Si il y a une chose que j'ai appris ici avec toi c'est bien cela, je n'avais pas ressenti cette fragilité depuis longtemps.

    Quand Drendran eut fini de parler, il avait presque achever faire son sac. Karrod prit enfin la parole:

    - Drendran, tu parles trop.

    À ces mots, Drendran ne put s’empêcher de laisser échapper un rire franc. Karrod reprit:

    - Toi, tu m'auras appris que les mages ne sont pas tous des lâches, et que certains d'entre eux peuvent faire preuve de bienveillance.

    Les deux hommes se regardèrent.

    - Et maintenant Drendran, où compte tu aller? Tu vas toujours à la cité impériale?

    Drendran observa à cet instant le désert d'Alik'r qui s’étendait autour d'eux tel un horizon de sable. Le vent se levait doucement.

    - Pas tout de suite, peut être plus tard. Je voudrais encore profiter de ce magnifique désert quelque temps. Je veux éprouver ce lieu.
    - Tu commences à penser comme un vrai rougegarde Drendran. Restes prudent car l'Alik'r est aussi beau qu'impitoyable, pour ma part je dois retourner auprès de mon clan... J'ai quand même une autre question à te poser.


    Karrod se souvenait du court moment de lucidité qu'il eut quand il était inconscient.

    - Le soir de notre rencontre, dans les ruines qu'est ce que tu écrivais?

    Karrod vit dans le regard de son interlocuteur qu'il avait touché un point sensible. Drendran prit une profonde inspiration.

    - Il s'agit d'une lettre que je n'arrive pas achever, et encore moins à envoyer. Répondit il posément.

    Le vent se levait dangereusement, le sable commençait à se soulever et à tourbillonner.

    - Une tempête se prépare, il va falloir se mettre à l'abri dans les ruines. Reprit Drendran.

    Il sortit son chèche qu'il avait lui même confectionné et s'en coiffa comme Karrod lui avait appris. Le rougegarde fit de même, il savait que le mage n'en dirait pas plus.
    La tempête dura plusieurs heures, si bien que Karrod s'endormit bercé par le son du vent sur l'un des durs lits de pierre construits pas les dwemers. À son réveil le vent était parti, de même que Drendran.


    Fin de l'épisode
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    Message par Drendran Lun 12 Mai - 8:09

    Chapitre III

    Cyrodiil, Cité Impériale: cour extérieure de l'Université Arcane

    « Et c'est encore moi qui fais tout le travail! Non mais je rêve! En ces temps de crise, l'Université Arcane cherche à réduire ses frais en donnant une partie du travail d'entretien et de nettoyage à la charge des étudiants. En effet, je me suis renseignée, la guilde des mage a beaucoup de mal à subvenir aux besoins de l'université depuis qu'elle ne jouit plus de l'appui financier de la cité qui jusque là versait de l'argent dans le but de développer la culture. Mais maintenant on dirait qu'ils ont d'autres chats à fouetter, ce sont les joies de l’interrègne j'imagine.
    Aujourd'hui mon groupe à été chargé de l'entretien des fleurs ornementales qui habillent la cour extérieure. Rien de bien compliqué: un petit coup d'arrosage et un brin de désherbage. Mais bon, apparemment toutes les raisons sont bonnes pour éviter les corvées! Ce n'est pas si étonnant étant donné le nombre d'étudiant issus de familles fortunées. Une autre conséquence des aléas financier de la guilde j'imagine: les pot-de-vins pour obtenir une recommandation doivent être légions! Résultat, ces gens n'ont jamais travaillé de leurs vies et n'ont pas l'intention de commencer.
    Faisons le bilan, donc... Uthren a fuis la journée pour des ''raisons familiales'', il a probablement prétendu devoir se rendre aux obsèques de son grand père déjà trois fois décédé. J'Dato est introuvable, il est sûrement caché quelque part en attendant que cela passe. Je retiendrai pour sa défense qu'il n'a pas cherché chercher à donner de fausses excuses contrairement aux autres. Mais la pire reste Irinde, qui a affirmé que le pollen des fleurs provoquait chez elle de graves allergies. Elle c'est à peine si elle viens aux cours: on se demande tous quand est ce qu'elle n'est pas malade! Conséquence de tous cela je dois faire le travail pour cinq. Il y a bien Ushag qui est avec moi pour m'assister... Il est très gentil là n'est pas le problème, c'est juste qu'il est au jardinage ce qu'un crabe de vase en fin de vie est à la broderie: impotent et complètement inefficace. J'espère qu'ils essaieront bientôt d'envoyer quelqu'un d'un autre groupe pour m'aider, car je n'en vois pas le bout.
    C'est quand bien dommage! Quand je regarde l'université, je me dis qu'elle a bien perdu de sa superbe ces dernières années. Je regrette bien de ne pas l'avoir connue en de meilleurs temps, mais cela la reste la meilleure formation dont on peut rêver dans le domaine des arts magiques. »


    C'était un beau matin, le fond de l'air était doux. L'apprentie était concentrée sur sa tâche, elle entendait des voix dans son dos. Elle décida de ne pas y prêter attention, elle fut néanmoins intriguée quand le ton commença à monter et elle risqua un regard.

    - Non monsieur, vous ne pourrez rien y faire. Vous n'avez pas l'autorisation de pénétrer dans l'enceinte de l'université arcane sans autorisation écrite ou sans recommandation de la guilde des mages.
    - Mais puis ce que je vous dis que j'en avais une! Je l'ai égarée durant mon voyage jusqu'ici, ma route a été longue vous savez. Je viens au nom de Deleborn Arne, le maitre de guilde de Daggerfall!

    L'apprentie tiqua au moment ou elle entendit le nom de la ville brétonne. Elle se surprit à penser à sa famille qu'elle avait laissée à Camlorn en Glenumbrie. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas eu de nouvelles du pays. Elle observa plus attentivement donc l'homme qui se tenait devant le garde. Il était très loin d'avoir le profil requit pour obtenir un droit de passage. Ses cheveux noirs trop long n'était pas coiffés et ses vêtement était usés. Sa frêle carrure détonnait avec l'imposant sac qu'il portait sur son dos qui confirmait le voyage qui l'a mené jusqu'ici. À cela s'ajoutait sa peau rougie par une trop longue exposition au soleil et une barbe ébouriffée. Un tel tableau n'allait en aucun cas convaincre le garde son appartenance à la guilde.

    - Monsieur comprenez bien que dans l'exercice de mes fonctions je ne puis donner crédit aux dire du premier vagabond venu, maintenant veuillez partir.

    Un vagabond... Il en avait tout l'air. Malheureusement pour lui, il ne sont pas très apprécié dans la cité.
    Le garde s'était bien fais comprendre, l'inconnu n'insista pas. Il rajusta son sac avec un petit air dépité et tourna les talons, ou tout du moins ce qui lui restait de talon sur ses vielles chaussures. Quand l'étudiante le vit passer à sa hauteur, sa curiosité l'emporta et elle ne put s'empêcher d’interpeller le bréton.


    - Vous venez de Hauteroche? Lança t-elle.

    En s'adressant à lui, elle s'aperçut à son regard vif qu'il était en fait plus jeune qu'il ne le laissant paraître. Le voyageur fut apparemment surpris d'être ainsi appréhendé. Il prit donc avant de répondre le temps de voir à qui il avait à faire. Elle était jeune et ses cheveux était châtains. Les traces de terre sur son visage ne parvenait pas à dissimuler son doux visage et ses yeux expressif qui trahissait une pointe de malice. Sa bouche faisait une petite moue charmante qui attendait sa réponse. À ce beau minois s'ajouter un corps harmonieux au courbes généreuse et bien placée. Si bien que le décolleté de son pourpoint avait quelque chose d’envoûtant. Ce que l'apprentie ne manqua pas de remarquer.

    - Me ferez vous le plaisir de me regarder dans les yeux quand je vous parle? Lui dit elle d'un ton sec.

    L'homme sorti brusquement de sa torpeur.

    - Mes plus plates excuses mademoiselle. Je suis encore jeune et pourtant déjà j'ai la vue qui baisse!

    Ce trait d'humour laissa échapper un sourire à la jeune femme.

    - Je suis originaire de Refuge, je suis parti de Daggerfall pour arriver jusqu'ici. Continua t-il. Mon nom est Drendran, à qui ai je l'honneur?
    - Lilianne, répondit elle. Je suis actuellement étudiante à l'université arcane. C'est vrai que vous connaissez Deleborn? Comment va ce vieux briscard?
    - Aussi bien que l'on puisse l'être, en tout cas la dernière fois que je l'ai vu. J'ai quitté Daggerfall depuis quelques années maintenant.
    - Je le connais un peu, c'est lui qui m'a écrit ma recommandation. Sinon je suis originaire de Camlorn.


    Lilianne était heureuse de pouvoir parler de sa terre natale avec quelqu'un.

    - Vous savez, vous n'obtiendrai rien ici dans cet accoutrement. Nous sommes dans une grande ville, tout se joue sur les apparences. Et la situation politique actuelle n'aide en rien, il ne faut pas s'attendre à une grande tolérance de la part des autorités.
    - L’échec que je viens d'essuyer ne fait que le confirmer en effet. Que me suggérez vous alors?
    ***

    Cité impériale, Quartier du temple

    « Contrairement à mes camarades de classe, je ne roule pas sur l'or. Je pourrais demander une aide financière à ma famille à Hauteroche mais j'ai décider d'être la plus autonome possible. J'ai donc réussi à me faire embauché par une famille de nobliaux pour m'occuper de leur maison, cela consiste principalement à arroser arroser leurs plantes et nettoyer. Leurs manière un peu pédantes peuvent être parfois vraiment agaçantes, mais ils ne sont pas méchants. De plus ils sont rarement chez eux car ils partent très souvent en voyage en quête d'exotisme. Ce qui nous arrange bien d'ailleurs.
    J'ai mon propre double des clés, du coup je profites souvent de cette maison vide quand je cherche un endroit paisible. J'y invite parfois des amis, mais seulement les plus proches en qui j'ai confiance: je ne cherche pas les ennuis en faisant entrer n'importe qui chez mes employeurs. C'est donc la première fois que j'ouvre la porte à un inconnu. »


    - Au moins tu ne dormiras pas à la belle étoile ce soir!

    Lilianne ouvrit la porte d'entrée en grand. Celle ci portait sur un grand salon plongé dans la pénombre. La jeune femme fit signe à son invité d'entrer.

    - Autant te dire tout de suite que tu n'es pas chez moi, essaie de ne rien casser.

    Drendran s'engagea à l'intérieur et Lilianne le suivit. Elle entreprit immédiatement d'allumer toutes le lumières de la maison. La propriété était spacieuse et disposait d'un étage et d'un cave. Si bien que la plupart des chambres n'était jamais utilisées, les propriétaires recevait rarement. Drendran, qui n'avait pas dormi dans un lit depuis longtemps, fut intimidé par tant de luxe.

    - Je vais me faire tout petit, ne t'en fais pas! Répondit il.
    - Contente que ce soit clair. Il faut que tu te lave, si tu veux faire bonne impression à la cité ce sera un excellent début. Je vais faire chauffer de l'eau. En attendant va regarder dans le coffre dans la chambre au fond du couloir, j'y ai stocké tout les vêtements que mes employeurs m'ont demandé de jeter. Si tu savais à quel rythme ces gens refont leur garde robe!


    Drendran fit selon les dires de Lilianne. Pendant ce temps elle remplit une marmite d'eau et la plaça sur le foyer. Elle laissa échapper quelques flammes de ces mains pour faire partir le feu. Il fallait maintenant attendre un bon moment avant que l'eau soit suffisamment chaude. Drendran revint avec le coffre et le posa au milieu du salon.

    - Commence déjà à chercher quelque chose qui pourrait te convenir. Je vais voir si il n'y a pas quelque chose à grignoter à la cuisine. Déclara t-elle.
    - Juste avant que tu partes, je voudrais savoir si il y a ici de quoi coudre.
    - Ce n'est pas vraiment le style de la maison, mais je crois avoir vu du fil et des aiguilles dans le tiroir de la maîtresse de maison à l'étage. Par contre ne compte pas sur moi là dessus: je suis une bien piètre couturière.

    Sur ces mots elle partit à la cuisine. Elle se souvenait avoir jeté pas mal de chose ces derniers temps, apparemment l'argent peut faire oublier aux gens toute notions de gaspillage. Heureusement, certain aliments sont moins périssable. Elle trouva des pommes de terres en quantité. Elle les coupa donc en tranches et les fit revenir avec de l'ail et un peu de gras. Elle se dit que si ce ne sera pas de la cuisine très sophistiquée, au moins ce sera nourrissant. Une fois cuites, elle mit les pommes de terre dans deux bols en terre, qu'elle amena au salon. À sa grande surprise Drendran était déjà au travail: Il avait trouvé de quoi s'habiller, mais il entreprit de faire lui même les retouches. Lilianne fut vraiment de le voir manier l'aiguille à coudre avec un tel doigté. La précision et la fluidité de ses gestes prouvaient une grand dextérité. Drendran leva la tête à l'arrivée de son hôte.

    - Ça sent bon! S'exclama t-il. Pourrais tu je te prie poser le bol à mon coté, j'ai les mains prises.
    - Je vois cela! Rétorqua Lilianne. Tu n'as pas perdu ton temps. Où as tu appris à coudre aussi bien?
    - J'ai commencé quand je m'occupai de la femme d'un ami qui était enceinte. C'était notre manière de passer le temps. On faisait des napperons, on reprisé les vieux vêtements. On a même confectionné une tenue en prévision pour le petit. Ou la petite je ne sais pas...
    - Tu ne sais pas?
    - À dire vrai, Melie portait encore l'enfant quand je suis parti. C'était il y a environs quatre ans. Je regrette beaucoup de ne pas avoir pu assister à sa naissance, mais il était temps que je mette en route.
    - Je pense que je peut imaginer ce que tu veux dire par là... En tout j’étais loin de m'attendre à ce que tu sois si doué. Cela me fais presque honte tellement je suis nulle!
    - Ne dis pas cela! On as tous nos talent. En tout cas ce passe temps est devenu finalement très utile pour moi. J'ai toujours pu m'habiller durant mes voyages. Je pense qu'il serait judicieux de faire quelque retouches afin de me faire une tenue de mage plus crédible. En piochant ça et la dans tous ces vêtements je pense que nous pourrions avoir quelque chose de tout à fait convenable.
    - Je ne pense que cela ne pourrait pas faire de mal en effet. Mais que dirais de manger un peu tant que c'est chaud. Tu as beau être rapide, tu ne finiras pas ce soir!


    Drendran acquiesça avec un sourire et déposa la pièce sur laquelle il travaillait. Il prirent le repas ensemble. Elle lui raconta les intrigues de l'université tandis qu'il narra lui narra son long séjour dans le désert. Les pomme de terres furent dévorées goulûment sans avoir le temps de refroidir.

    - Je te remercie beaucoup pour ce bon repas et pour ton hospitalité. Je peux te dire que ton grand cœur n'est pas une qualité que j'ai retrouvée souvent chez ceux qui ont croisé ma route.

    Ce compliment fit son effet chez Lilianne, et ses joues prirent une jolie couleur rosée. Elle un regard à la marmite.

    - Je pense que l'eau est assez chaude maintenant, il va falloir que tu me donnes un coup de main.

    Ils transportèrent la marmite jusqu'à la baignoire en prenant garde à ne pas s'ébouillanter. Ce fut périlleux mais il sortirent sans heurts. Quelque instants plus tard le bain était prêt.

    - Bon je vais te laisser te laver alors. Dis moi quand tu auras fini, il y a de quoi te sécher juste ici. Dit Lilanne en pointant un placard dans le coin de salle de bain.

    Une fois lavé, Drendran sécha son corps et enfila une serviette, puis il revint auprès de Lilianne qui l'attendait avec une paire de ciseaux.

    - Il faut qu'on s'occupe de tes cheveux maintenant! Ta barbe, on va juste la tailler  et la brosser pour faire plus propre. Il ne faut mieux pas la raser, c'est typique mais pour un mage ça en impose plus. De plus, j'aime ça moi la barbe! Allez assied toi là.

    Elle lui présenta un chaise. Il s’assit et Lilianne se prépara à se mettre au travail. Elle avait coupé les cheveux de son petit frère pendant une bonne partie de sa vie, et elle aimait beaucoup faire cela. Avant de donner le premier coup de ciseaux elle s'arrêta un instant pensant au fait qu'elle est lui aller se toucher pour la première fois. Elle attaqua en s'appliquant. Drendran sentit les doigts de la jeune femme courir sur sa nuque. Il ferma les yeux.
    Une fois lavé et une fois coiffé, Drendran était méconnaissable. Lilianne fut très fière du résultat.

    - J'ai encore un petit quelque chose pour toi Drendran. Dit Lilianne

    Elle alla chercher sa besace. Elle en sortit deux parchemins soigneusement roulés. Et elle en tendis un à son invité. Drendran lui jeta un regard interrogateur en prenant le rouleau. En le déroulant il fut très étonné de voir une recommandation à son nom signée Deleborne Arne.

    - J'ai retrouvé le document que Deleborne m'avait fait à l'époque ou je suis rentré à l'université. Il m'a suffit de copier son écriture et sa signature, comment tu trouves tu?

    Elle déroula le second rouleau sur lequel figurait la lettre d'origine, mais Drendran n'eut aucun besoin d'y jeter un œil.

    - C'est troublant, je connais l'écriture de Deleborne par cœur. Ta réplique est vraiment fidèle! On jurerait que ce document est de lui, je suis impressionné.
    - Contente que tu trouves cela réussi! En fait, j'ai toujours adoré écrire depuis que je suis petite. Dès que j'ai commencé à apprendre l'alphabet je pouvais passé des après-midi à le calligraphier dans toutes déclinaisons.
    - Je serais bien incapable d'obtenir une tel résultat à cet exercice. Tu vois comme quoi, on a tous nos petits talents... En tout cas je te suis vraiment reconnaissant et je ne sais comment te remercier convenablement pour un tel service!.

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