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    [Livres] Les vampires

    Khamsin
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    Message par Khamsin Sam 18 Mai - 16:10

    Les Vampires de la Baie d'Illiac

    anonyme



    Il existe plus d’une centaine d’espèces différentes de vampire en Tamriel. La baie d’Iliac comporte à elle seule neuf variations possédant chacune des pouvoirs et des habiletés uniques. Je possède cette information non seulement parce que j’ai passé les dix dernières années de ma vie à faire des recherches sur les vampires, mais parce que pendant les sept années qui ont précédées, j’étais l’une de ces créatures.

    Le vampirisme est une maladie, comme la pourriture de cerveau ou le choléra, mais bien plus insidieuse. On peut devenir vampire à cause de certains objets magiques ou par la malédiction d’un magicien puissant, mais la source la plus commune est la morsure d’un autre vampire. Il n’existe aucun symptôme de contamination du vampirisme sauf un – si la victime dors après l’attaque, mais avant de devenir vampire, son sommeil sera rempli de cauchemars.

    Durant cette période de deux à quatre jours, quant la maladie s’étend, mais que la victime est toujours mortelle, pratiquement n’importe quel soigneur de temple peut contrer la malédiction. Il n’y aura aucune autre mise en garde.

    Je ne me rappelle pas être mort. J’étais éclaireur pour un ordre de chevalier que je ne nommerai pas. La fille d’un noble avait été kidnappée par un mystérieux individu, et mon capitaine avait réussi à localiser sa cachette. Profondément dans les chambres humides du souterrain, j’ai chercher jusqu'à ce que je trouve la fille. Ou ce qui en restait, un cadavre couleur de neige, vidée de chacune des gouttes de son sang. J’ai su à ce moment ce qu’était le mystérieux individu, mais il m’a trouvé avant que je n’atteigne la sortie. Il a réussi à prendre un bon bout de mon bras avant que je n’arrive à le semer. Je pensais être chanceux de m’en être sorti vivant. Quelle chance!

    Le voyage pour rejoindre l’ordre des chevaliers durait cinq jours. Je décidai donc de me reposer de bonne heure afin d’améliorer l’état de mon bras, au cas ou je rencontrerais d’autres difficultés. Je ne me souviens pas des rêves que j’ai fait cette nuit là – seulement que je faisais quelque chose d’horrible et que je ne pouvais m’arrêter. Je me suis réveiller en criant. La nuit suivante, dans une auberge plus près de ma destination, mon sommeil fut profond et sans rêves. La troisième nuit, je mourus.

    Bien sur, je ne savais pas que j’étais mort. Je m’étais endormi dans un lit douillet, rempli de plumes, pour m’éveiller sur une plaque mortuaire froide et humide. Étourdi, j’ai ouvert la porte de la mausolée dans laquelle j’étais, qui devait être verrouillée je crois bien. J’étais dans un cimetière tout près d’une ville que je connaissais, alors je me dirigeai dans cette direction. Il était tard, alors il n’y avait que très peu d’âmes dans les rues. Je m’arrêtai pour lire un message public. Je me rendis compte qu’il était deux semaines de plus que je ne le croyais.

    Pendant que je réfléchissais à celà, j’aperçus une fille, une hôtesse dans mon auberge favorite de cette ville, qui marchait vers moi. Je l’appelai. Elle m’ignorait. Je l’ai appelé par son nom, et elle se tourna vers moi, avec un sourire, mais sur son visage je vis une expression qui me dit qu’elle ne me connaissait pas. J’avais visité cette auberge pendant que j’allais vers la cachette du mystérieux individu, et elle ne me connaissait pas!

    Je lui dis mon nom. Elle répondit avec colère que c’était une bien mauvais blague, que je ne ressemblais aucunement au brave chevalier qui visitait cette ville parfois, et que si je ne le savais pas, il était mort.

    Mes émotions étaient comme un écheveau entremêlé. Je savais qu’elle ne blaguait pas, que je ne me ressemblais vraiment pas. Je fut touché par la tristesse qu’elle éprouvait envers mon décès, et horrifié par l’idée naissante de ce que j’étais devenu. Soudainement, un instinct puissant écrasa toutes mes pensées – la soif. Sans même y penser, je lui trancha la gorge. Je la vidai jusqu'à ce qu’elle ressemble au cadavre laissé dans la cachette du mystérieux individu.
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    Message par Khamsin Sam 18 Mai - 16:11

    Vampires de la baie D’Illiac, chapitre 2

    anonyme



    J’ai raconté dans le premier chapitre de mon histoire comment je suis devenu vampire, ainsi que mon premier meurtre. Quoique cela pourrait (et devrait) horrifier le lecteur que ma première victime soit une amie du mortel que j’étais, je crois que c’est quelque chose de commun.

    Je laissai le corps blanc de neige dans une ruelle, et je courus vers le seul endroit où je me sentais en sécurité, le mausolée. Pendant les quelques premiers jours de mon immortalité, je me privai de sang pendant que je considérais mon destin. Je réappris ce que j’étais capable de faire, et je découvris que j’étais plus fort, plus rapide, plus résistant et plus agile qu’avant. Je possédais des pouvoirs que je n’avais vus que chez certains mages puissants lors de ma vie de chevalier. Plus tard, je me découvris d’autres habiletés, comme une immunité totale à toutes les maladies. Pratique lorsque je parcours tel un prédateur, les rues infestées de vermines.

    J’ai aussi rapidement découvert mes faiblesses. Je ne pouvais plus me tenir à la lumière du soleil – une exposition de quelques secondes me brûlant la peau terriblement. Il m’est aussi douloureux d’entrer dans des temples et autres endroits de cultes. Le pire effet, bien sûr, est la soif de sang. Si je ne tuais pas une créature à sang chaud par nuit pour boire son sang, la soif me tenaillait, et mes blessures ne se cicatrisaient pas malgré le repos.

    Est-ce le moment pour moi d’admettre qu’à un certain moment j’ai aimé être une créature de la nuit? Il n’est pas impossible de vivre la nuit, c'est seulement gênant dans certaines occasions. Et je n’avais pas à tuer des humains chaque nuit, seulement des créatures qui ont le sang chaud. Les Orcs ont un sang riche et délicieux; les rats sont un peu sucrés pour le seul repas de la nuit; Les lycanthropes sont un vrai régal, le mélange de bête et d’humain est pratiquement décadent. Un délice de gourmet.

    Environ un mois après ma mort, je m’amusais comme un fou. Une nuit, je reçus une lettre de quelqu'un qui prétendait faire partie de ma famille. Curieux, je le visitai dans sa taverne, et il m’apprit tout sur la tribu de vampire à laquelle j’appartenais – les Montalion. En retour de certaines tâches pour la famille, l’homme allait m’entraîner afin d’améliorer mes habiletés vampiriques.

    Même si je n’ai jamais eu beaucoup de détail, j’ai compris que les deux principales différences entre les différents clans sont la géographie et les pouvoirs. Seul les Montalion avaient le don de téléportation, mais les huit autres possédaient eux-aussi des habiletés uniques.

    Mon mentor (c’est le nom qu’il se donnait) me félicitait après chaque mission, et me faisait de plus en plus confiance. Si je lui demandais, il me renseignait sur les nouvelles alliances des Montalion, qui ils manipulaient, qui ils chassaient. C’est à ce moment que je pris peur. Les Montalion ainsi que leurs clans rivaux vidaient littéralement Tamriel de son sang.

    J’ai paniqué. Il fallait que je trouve un remède. Mais je ne trouvais nulle part de livre ou de rumeur indiquant que le vampirisme n’était pas irréversible. Alors je décidai de me suicider, mais je voulais traîner les Montalion avec moi. Je joignis des guildes qui les opposaient, et j’échouai chaque mission qui m’était donnée de façon spectaculaire. Je croyais que mon mentor allait se retourner contre moi, mais il est seulement devenu plus silencieux, moins enclin à partager l’information, jamais violent. Il n’était pas affecté. Il avait probablement vu des vampires comme moi avant.

    Voici pourquoi il ne m’attaqua jamais : les immortels peuvent se permettre d’être éternellement patients.

    Finalement, il refusa de me donner d’autres missions. Il refusa même de me parler, mais il ne quitta jamais sa taverne. Je pouvais aller et venir, il me regardait sans jamais dire un mot. C’est à ce moment que je reçus une autre lettre.

    "Il y en a beaucoup comme nous, anciens vampires, qui savent quoi chercher. Nous sommes patients aussi, nous avons appris de notre immortalité. Nous regardons et écoutons, et nous contactons de façon anonyme les vampires qui veulent en finir avec la malédiction."

    Contrer la malédiction est possible. C’est très dangereux, mais quand vous êtes maudit, le seul véritable danger est qu’il n’y a pas d’évasion.
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    Message par Khamsin Sam 18 Mai - 16:14

    Les Vampires de Vvardenfell, volume I


    [Extraits]

    ... La violente antipathie que la civilisation de Morrowind montre à l'égard de la nécromancie fait que les vampires sont virtuellement inconnus dans la province.

    ... Le Temple ne reconnaît pas l'existence d'ordres chasseurs de vampires dans la province occidentale. Néanmoins, plusieurs entrevues avec de hauts dignitaires du Temple m'encouragent à penser que les Dunmers de Morrowind savent comment lutter contre ce fléau. Dans le même temps, ils reconnaissent sans se voiler la face que d'importantes communautés de vampires pourraient fort bien ne pas avoir été détectées dans le désert, mais aussi dans les complexes souterrains des châteaux abandonnés et des tours de magiciens...

    ... Le vampire des Cendres des légendes cendraises n'est pas un mort-vivant et les sorts et bénédictions affectant habituellement ce type de créature restent sans effet sur lui. Personne n'a jamais pu en examiner en détail et il n'existe aucune référence reliant ces vampires très particuliers aux clans de vampires connus en Tamriel...

    ... Les trois lignées connues des vampires de Vvardenfell diffèrent grandement pour ce qui est de la façon d'approcher des proies. Les Quarras se reconnaissent à leur force et à leur endurance hors du commun, leur permettant d'attaquer en faisant preuve d'une terrifiante frénésie. Les Aundaes sont de redoutables lanceurs de sorts qui aiment hypnotiser leurs victimes afin de pouvoir boire leur sang à leur convenance, tandis que les agiles Bernes sont des spécialistes de la furtivité et des embuscades. Ils n'aiment rien autant qu'empoisonner leur proie d'une morsure avant de se replier et d'attendre que le venin fasse son oeuvre...

    ... Contrairement à ce que l'on croit généralement, la maladie qu'est le vampirisme ne se contracte pas à partir de blessures infligées par un vampire. Elle ne se transmet que lorsqu'un vampire suce le sang d'une victime incapable de se défendre. Et comme rares sont ceux qui survivent à une telle attaque, le processus de transmission de la maladie reste encore méconnu à ce jour...

    ... Pendant la phase d'incubation, qui peut durer jusqu'à 72 heures, le vampirisme ne se traduit par aucun symptôme visible mais peut être soigné par les sorts et bénédictions ordinaires. Certaines victimes ont toutefois fait état de troubles du sommeil et de rêves angoissants durant cette période. Par la suite, la maladie devient incurable et irréversible...
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    Message par Khamsin Sam 18 Mai - 16:16

    Les Vampires de Vvardenfell, volume II


    [Extraits]

    ... A l'ouest, une confrérie secrète appelée Chasseurs de Vampires serait principalement constituée d'anciens vampires guéris de leur maladie. S'il faut en croire la légende qui les entoure, ils refuseraient de révéler la nature du remède, de peur que cela n'encourage les amateurs de sensations fortes à contracter volontairement le vampirisme.

    A l'est, la tradition des Chasseurs de Vampires est totalement inconnue. Les croyances locales expliquent en effet que le vampirisme est incurable et que, même s'il existait un moyen de le guérir, un ancien vampire demeurerait une abomination à éradiquer par tous les moyens. La maladie se guérissant à coup sûr lorsqu'elle est traitée dans les trois jours, ne pas se faire soigner après avoir affronté un vampire est considéré comme une volonté délibérée de contracter le vampirisme et un signe de totale dépravation...


    ... Une ancienne tradition de la doctrine du Temple veut qu'en plus de ses autres crimes, Molag Bal, le Père des Monstres, aurait donné naissance au tout premier vampire à partir de la dépouille d'un ennemi vaincu. Il existe plusieurs versions de cette histoire, dans lesquelles l'adversaire malheureux est identifié comme étant un prince daedra, un saint du Temple ou une puissante créature bestiale. Ce mythe des origines du vampirisme est spécifique à Morrowind et ne se retrouve nulle part ailleurs dans les textes de l'empire. Malheureusement, les érudits cherchant à approfondir le sujet se heurtent systématiquement au refus du Temple, qui contrôle l'accès à l'unique source importante de documents historiques et culturels sur Morrowind...

    ... Même si les Dunmers pensent que la maladie est incurable, Galur Rithari, Exalté du temps jadis, ne cessait de répéter qu'il avait été guéri du vampirisme. Emprisonné par le Temple pour hérésie, il finit par se rétracter et fut libéré, après quoi il vécut le restant de ses jours en tant que bibliothécaire dans le Sanctuaire de la Sagesse de[Vivec. Il est intéressant de noter que, peu de temps avant sa condamnation pour hérésie, Rithari avait été affecté à la garnison des Exaltés de Bal Ur, site de pèlerinage connu comme étant " le lieu de naissance de Molag Bal. "
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    Message par Khamsin Sam 18 Mai - 16:18

    Sang immortel

    Auteur anonyme

    Les lunes et les étoiles étaient dissimulées à la vue, rendant cette nuit très calme particulièrement sombre. Les gardes de la ville s’étaient munis de torches pour effectuer leur ronde. Mais l’homme qui vint frapper à la porte de ma chapelle ne portait aucune source d’éclairage avec lui. J’appris plus tard que Movarth Piquine pouvait voir dans le noir presque aussi bien qu’à la lumière du jour, un talent remarquable si l’on considérait que ses intérêts étaient exclusivement nocturnes.

    L’un de mes acolytes l’escorta jusqu’à moi et, du fait de son apparence, je crus tout d’abord qu’il avait besoin de soins. Il était pâle au point de sembler opalescent, avec un visage qui donnait l’impression d’avoir été autrefois très beau, avant de subir une souffrance indicible. Les cernes noirs sous ses yeux trahissaient l’épuisement, mais les yeux eux-mêmes étaient vifs, intenses, presque fous.

    Il écarta rapidement ma suggestion quant au fait qu’il était souffrant mais exprima le souhait de parler d’une maladie spécifique.

    - Le vampirisme, dit-il avant de marquer une pause devant mon expression perplexe. On m’a dit que vous étiez celui que je devais voir pour obtenir de l’aide dans la compréhension de ce mal.

    - Qui vous a dit ça ? demandai-je dans un sourire.

    - Tissina Gray.

    Je me souvins immédiatement d’elle. Une femme chevalier aussi courageuse que belle qui avait eu besoin de mon aide pour séparer les faits de la fiction au sujet des vampires. Cela faisait deux ans, et je n’avais jamais su si mes conseils lui avaient été utiles.

    - Vous lui avez parlé ? Comment se porte cette noble dame ? demandai-je.

    - Morte, répliqua-t-il d’un ton froid.

    Puis, voyant que j’étais choqué, il ajouta, peut-être pour atténuer sa brusquerie :

    - Elle a dit que votre conseil s’était avéré inestimable, en tout cas pour ce vampire précis. La dernière fois que je lui ai parlé, elle en pourchassait un autre. Qui l’a tuée.

    - Alors les conseils que je lui ai prodigués n’étaient pas suffisants, soupirai-je. Pourquoi pensez-vous qu’ils pourraient vous convenir ?

    - J’ai moi-même enseigné, il y a des années, répondit-il. Pas dans une université. J’étais instructeur à la guilde des guerriers. Mais je sais que si un étudiant ne pose pas les bonnes questions, le professeur ne saurait être responsable de son échec. J’ai l’intention de vous poser les bonnes questions.

    Et c’est ce qu’il fit. Pendant des heures, il me posa des questions auxquelles je répondis de mon mieux. Mais jamais il ne fournit d’informations sur sa personne. Il ne souriait jamais. Il ne faisait que m’étudier de son regard intense, mémorisant chacune de mes paroles.
    Finalement, j’inversai nos rôles.

    - Vous dites avoir été instructeur de la guilde des guerriers. Etes-vous en mission pour eux ?

    - Non, répondit-il laconiquement. (Je détectai de la fatigue dans ses yeux fiévreux.) J’aimerais reprendre demain soir, si possible. Je dois dormir et absorber tout cela.

    - Vous dormez durant la journée, souris-je.

    Je fus surpris de la voir me retourner le sourire, quoiqu’il s’agisse plutôt d’une grimace.

    - Lorsqu’on traque une proie, on s’adapte à ses habitudes.

    Il revint le lendemain avec plus de questions, très spécifiques celles-ci. Il voulait en savoir plus sur les vampires de la région orientale de Bordeciel. Je lui parlai de la plus puissante tribu, les Volkihar, paranoïaques et cruels, dont le souffle même pouvait glacer le sang de leurs victimes dans leurs veines. Je lui expliquai comment ils vivaient sous les glaces de lacs isolés et hantés, ne s’aventurant jamais dans le monde des hommes, sauf pour se nourrir.

    Movarth Piquine m’écouta attentivement et continua à poser des questions au coeur de la nuit, jusqu’à être prêt à partir.

    - Je ne vous reverrai pas pendant quelques jours, dit-il. Mais je reviendrai, et je vous dirai à quel point vos informations m’auront été utiles.

    Fidèle à sa parole, l’homme se présenta à la chapelle quatre jours plus tard, peu de temps après minuit. Il avait une cicatrice récente sur la joue mais arborait néanmoins son sourire sinistre et satisfait.

    - Vos conseils m’ont été très utiles, dit-il. Mais vous devez savoir que les Volkihar ont un talent supplémentaire que vous n’aviez pas mentionné. Ils peuvent passer à travers la glace de leur lac sans la briser. Ce fut une surprise plutôt désagréable que d’être saisi par en dessous, sans avertissement.

    - Remarquable, dis-je en riant. Et terrifiant. Vous avez de la chance d’avoir survécu.

    - Je ne crois pas à la chance. Je crois à la connaissance et à l’entraînement. Vos informations m’ont aidé et mes talents en combat au corps à corps ont scellé le destin de ce suceur de sang. Je n’ai jamais eu confiance dans les armes, quelles qu’elles soient. Trop d’inconnues. Même le meilleur des forgerons peut créer une lame défectueuse. Mais on sait de quoi notre corps est capable. Je sais que je peux donner un millier de coups sans perdre l’équilibre, dans la mesure où je frappe le premier.

    - Frapper le premier ? murmurai-je. Donc il ne faut jamais que vous soyez surpris.

    - C’est pourquoi je suis venu vous voir, répondit Movarth. Vous en savez plus que quiconque à propos de ces monstres, dans toutes leurs variétés à travers le monde. A présent, parlez-moi des vampires du nord du Val-Boisé.

    Je m’exécutai et, à nouveau, ses questions mirent mes connaissances à rude épreuve. Il y avait de nombreuses tribus à aborder. Les Bonsamu, impossible à distinguer des Bosmer sauf à la lumière d’une bougie. Les Keerilth qui pouvaient se transformer en brume. Les Yekef qui avalaient des hommes tout entiers. Les terrifiants Telboth qui s’attaquaient aux enfants, finissant par prendre leur place au sein de la famille, attendant patiemment plusieurs années avant de tous les assassiner pour satisfaire leur monstrueux appétit.

    Une nouvelle fois, il prit congé en promettant de revenir dans quelques semaines. Ce qu’il fit, une nouvelle fois, en revenant juste après minuit. Cette fois, Movarth n’arborait aucune cicatrice récente, mais il avait encore de nouvelles informations.

    - Vous vous trompiez au sujet de l’incapacité des Keerilth à se vaporiser une fois jetés à l’eau, dit-il en posant une main amicale sur mon épaule. Heureusement, ils ne peuvent aller très loin sous leur forme brumeuse, et j’ai pu suivre la trace de l'un d'eux.

    - Cela a dû le surprendre terriblement. Vos connaissances pratiques deviennent impressionnantes, répondis-je. J’aurais dû trouver un acolyte tel que vous, il y a plusieurs dizaines d’années de cela.

    - A présent, parlez-moi, dit-il, des vampires de Cyrodiil.

    Je lui dis ce que je savais. Il n’existait qu’une seule tribu en Cyrodiil, un clan puissant qui avait chassé tous ses adversaires, d’une manière tout à fait similaire à la façon dont les Impériaux eux-mêmes procédaient. Leur véritable identité était inconnue, perdue dans les brumes de l’histoire, mais ils étaient experts en dissimulation. S’ils se nourrissaient régulièrement, il était impossible de les distinguer des personnes bien vivantes. Ils étaient cultivés, plus civilisés que les vampires des provinces, préférant se nourrir sur des victimes endormies et inconscientes de leur présence.

    - Ils seront difficiles à surprendre, conclut Movarth en fronçant les sourcils. Mais je vais en traquer un, et je vous dirai ce que j’ai appris. Puis vous me parlerez des vampires de Hauteroche, de Lenclume, d’Elsweyr, du Marais noir, de Morrowind et de l’archipel de l'Automne, d’accord ?

    Je hochai la tête et je sus à ce moment que cet homme était lancé dans une quête éternelle. Il ne se satisferait jamais d’avoir une vague idée des choses. Il avait besoin de tout savoir.

    Il ne revint pas pendant un mois entier et, la nuit où il revint, je pus voir sa frustration et son désespoir, bien qu’aucune lumière ne brûlât dans ma chapelle.

    - J’ai échoué, me dit-il tandis que j’allumais une chandelle. Vous aviez raison. Je n’ai pas pu en trouver un seul.

    J’approchai la lumière de mon visage et souris. Il fut surpris, stupéfait même, par la pâleur de ma chair, par la faim ténébreuse qui luisait dans mes yeux sans âge, et par les crocs. Oh oui, je crois que les crocs surprirent vraiment cet homme qui ne pouvait pas se permettre d’être surpris.

    - Cela fait soixante-douze heures que je ne me suis pas nourri, lui expliquai-je en fondant sur lui.

    Il ne porta pas le premier coup, ni le dernier.

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